Femme à la une: La Singulière!!!
La femme ; ne dit-on pas que c’est elle le socle de la famille ? Aimante, douce travailleuse, attentionnée bref les qualificatifs sont nombreux mais insuffisants pour traduire tout le bien qu’elle fait et représente au sein de la cellule familiale et par ricochet à l’humanité. Et cela mérite qu’on s’arrête l’instant d’une journée pour le lui reconnaitre même si des heures paraitraient moindre au vu de son importance dans la société.
Pourtant la reconnaissance de son mérite et de sa valeur a du mal à passer chez certaines personnes. Pourquoi lui rendre un hommage ? Pourquoi la célébrer ? Oui c’est vrai, il y a encore des personnes hostiles à la célébration du mérite de la femme. Primitives ? peut-être, Machistes ? Sans doute. Peu importe, nous on le reconnait ce mérite et on le célèbre.
Je vous ai annoncé une série d’interview avec des femmes de valeur que j’ai eu la chance de connaitre de part leur activités professionnelles.
La première qui ouvre cette série d’entretien, est une femme singulière comme elle aime se faire appeler. Femme de feu, femme de valeur et d’honneur. Et nous partageons depuis quelques temps le même bureau, la même passion : le micro.
En effet, sa joie de vivre, son aisance, sa prestance et son charisme ont retenu mon attention. Cette femme est d’une beauté naturelle, sait ce qu’elle veut et n’a pas peur de s’exprimer quand cela est nécessaire. Avec elle, le noir est noir et le rouge l’est autant.
Intelligente, elle est la vice présidente d’une association dénommée: Génération Innovante, une synergie citoyenne, dont le but est de « créer un nouvel écosystème » basé sur des valeurs humaines et qui contribuent au développement de la Côte d’Ivoire. Elle adore la lecture, les voyages, la découverte mais une chose encore plus, elle s’adore ! Ne dit-on pas que nous devons nous aimer avant de demander aux autres de le faire ? Son amour pour elle-même est si évidente que nous l’avons surnommée « Narcissa » à la radio (rire). Mais en dehors de tout elle est adorable et serviable.
Pour la journée de la femme, je lui ai posé quelques questions pour avoir son avis sur la Femme, ce qu’elle représente pour elle, et avoir sa perception des abus et des violences qui lui sont faits.
Justine Gnepady, c’est son nom, 13 ans de métier d’hôtesse de l’air. Aujourd’hui elle a décidé de descendre et de se poser sur terre pour une reconversion au métier d’animatrice sur Abidjan 1 (105.6).
Tchewôlô : Justine Gnepady, ma singulière, bien heureuse de passer un moment d’échange avec vous.
Justine Gnepady : Tout le plaisir est pour moi Tchewôlô merveilleuse femme Africaine.
Tchewôlô : Merci bien. Alors comment Justine définit- elle la femme ?
Justine Gnepady : Pour moi la femme c’est d’abord la vie et ensuite je la définirai par la force, le courage, la passion, la tolérance, la détermination bref c’est l’être merveilleux par excellence. Elle est complète et bonifie l’homme.
Tchewôlô : Que pensez-vous de la femme du 21e siècle par rapport à celle d’autrefois ?
Justine G : oh belle question ! La femme d’aujourd’hui au contraire de nos mamans est extravertie, elle sait ce qu’elle vaut et prend sa place dans cette société contemporaine. Elle a en effet beaucoup plus d’opportunités de s’affirmer. Elle ne s’inscrit plus ou du moins ne se cantonne plus dans ce rôle de femme au foyer qui subit sans avoir sans dire mot. La femme de nos jours connaît ses droits et veille à ce qu’ils soient respectés.
Tchewôlô : Après 13 ans de carrière, qu’est-ce qu’on retient?
Justine Gnepady : 13 ans c’est toute une vie et je retiens que j’ai été une privilégiée avec toutes ces belles choses que j’ai pu découvrir. Il y a eu beaucoup de contacts tissés dans le monde, beaucoup de grandes villes et de pays visités, de nouvelles cultures connues et acquises. Mais le plus important pour moi a été les relations humaines. Dans ce métier on n’a pas d’apriori, ni de préjugés et ça je l’ai su assez tôt.
Tchewôlô : Justine et la violence ?
Justine G : La violence, me révulse. Je suis évidemment contre toutes formes de violences en général, mais surtout contre les violences faites au plus vulnérables, c’est-à-dire les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes à pathologies lourdes.
Tchewôlô : Justement parlant des femmes, que pensent-elles de la violence faites à leur endroit ?
Justine G : Les violences contre le genre féminin sont lâches et sont à proscrire. Les femmes victimes de violences morales, physiques et psychologiques sont meurtries dans leur chair. Elles doivent bénéficier d’assistance psychologique et médicale de façon urgente. Je pense qu’il faille les accompagner le temps qu’il faudra car une femme mal dans sa chair ne pourra éduquer ses enfants et partant la nation.
Tchewôlô : Dans le milieu de l’aviation précisément pour les hôtesses de l’air, à quel type de violence sont-elles livrées ? Physique, morale ou les deux à la fois ?
Justine G : Dans ce métier on y rencontre des violences verbales et physiques.
Tchewôlô : Comment cela peut se manifester ?
Justine G : ces violences se manifestent par des injures, des humiliations et souvent des coups physiques portés par des passagers indisciplinés qui, souvent, ont abusé de l’alcool. La peur de l’avion ou l’angoisse de l’altitude est un facteur qui favorise aussi les violences.
Tchewôlô : Avez-vous déjà été une victime ou un témoin ?
Justine G : Oui j’ai été plusieurs fois témoin de ce genre de violence verbale gratuite, mais le cas qui me vient toute suite en tête est celui d’un homme, cinquantenaire qui, une fois l’avion atterrit, et pendant qu’il roulait encore sur la piste avant le parking, s’est levé et a ouvert les coffres à bagages. Il a donc mis en danger sa vie et celle des autres passagers voisins au cas où un bagage se retrouvait sur la tête d’un passager. Une collègue venue faire respecter la consigne (s’asseoir et s’attacher jusqu’à l’extinction des consignes lumineuses de sécurité) après plusieurs annonces du chef de cabine, s’est vue injuriée grossièrement, je vous épargne les mots utilises. Bien évidemment elle a enclenche une procédure et a porté plainte et il a dû répondre de ses actes.
Tchewôlô : Ce métier met-il en valeur la femme ? Ou alors quels sont les dangers liés à ce métier pour la femme ?
Justine G : Comme tout métier fait avec amour et responsabilité, oui il met la féminité, la beauté de la femme en évidence. Cependant quand nous allons en profondeur c’est un métier qui a beaucoup d’inconvénients pour celles qui veulent construire une famille. Pas assez de temps pour voir et éduquer ses enfants pour celles qui en ont, difficulté à enfanter pour d’autres liées aux effets de l’altitude sur ces femmes. A part cela c’est un métier passionnant.
Tchewôlô : Un message à l’endroit de nos détracteurs :
Justine G: À toutes ces personnes qui pensent que la femme est un être simple, dépourvu de toute force et de toute intelligence, je voudrais les laisser parler mais je voudrais plutôt m’adresser aux femmes et aux filles, et leur dire ceci : mesdames, mesdemoiselles vous êtes magnifiques, vous êtes fortes, vous êtes les meilleures. Cependant tant que vous ne connaîtrez par votre propre valeur, personne ne viendra vous ajouter du prix.
Tchewôlô : Nous n’allons pas nous quitter sans connaître les raisons de votre reconversion dans l’univers des médias? Pour rappel vous êtes animatrice radio
Justine G : Alors dans l’aviation, il y a une maxime qui dit qu’une fois sorti du métier de personnel naviguant, vous pouvez embrasser n’importe quelle carrière. Alors je l’ai vérifié avec cette reconversion (rire). Mais il faut signifier que cela a été un concours de circonstance, un pur hasard car c’est grâce à un ami actuel Directeur Général de la radio dans laquelle j’évolue qui m’a fait appel pour l’aider à rehausser l’image de marque de son media. J’ai répondu à l’appel et finalement le virus du micro m’a ravagée positivement et je me suis découverte une nouvelle passion et je m’y plais bien jusqu’à ce que je m’envole ailleurs.
Tchewôlô : Justine, nous vous remercions pour votre disponibilité. Bon vent dans votre nouvelle destination.
Justine G : C’est moi qui vous remercie.
Elle vous donne RDV du lundi au jeudi de 18h à 20h, pour le talkshow de la radio et tous les samedis de 10h à 12h pour son émission dédiée au genre féminin : « Singulière ». C’est sur Abidjan 1, la radio de babi.
https://web.facebook.com/justinegnepadyofficiel/?hc_ref=ARQUFbungJBF7iomiAl2PoDKvBIb9zRrZMr9qK1g2UuNR-L7mGtiIehf9rak2mJqnoM
Tchewôlô, femme noire, femme du monde parlons d’elles
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