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Covid-19 : La solidarité féminine comme rempart

Avec cette pandémie qui touche le monde, certains pays ont décidés de confiner leur population jusqu’à éradiquer cette maladie. Chez moi à Abidjan, on choisit de s’auto confiner, le confinement n’est pas obligatoire. Alors vu que je me suis auto-confinée et que je suis au chômage technique, j’ai repris la plume. Écrire libère l’esprit et lire nourrit l’âme.

J’ai démarré une série de discussion sur ma page Facebook Tchewôlô afin de maintenir le lien avec mes abonnés. Tous les sujets tourneront bien évidemment autour de la femme avec souvent des exceptions et nous aurons à la fin de chaque sujet une synthèse réalisée par une femme inspirante que nous appellerons la consultante.

Le premier sujet que nous avons abordé, traitait de la solidarité féminine: mythe ou réalité ?

Je n’ai réellement pas été surprise des dires de chacun des intervenants mais j’ai compris que c’est très important de promouvoir le TOUTES POUR UNE ET UNE POUR TOUTES, une sorte de tous pour un et un pour tous au féminin.

On entend régulièrement que les femmes entre elles, se font pas de cadeau. Que les vrais bourreaux de la femme, ce sont les femmes elles-mêmes. Certes, mais est-ce pour cela que nous devons affirmer que les femmes ne sont pas solidaires entre elles ?

Pour ma part, j’y crois très sincèrement. Solidarité est un mot féminin. Ce mot signifie entraide, se tenir main forte, porter secours à l’autre. Penser aujourd’hui que les femmes ne sont pas solidaires entre elles et utiliser cela comme une arme dans la lutte pour nos droits est une chose tellement mesquine.

La solidarité est féminine.

La solidarité est femme. Elle est ainsi depuis la nuit des temps. La jalousie, nos crises de nerfs qui profitent aux hommes pour nous désunir est fortuite. Oui, la polygamie, les postes en entreprises, les rivalités etc… Sont les outils que les hommes utilisent pour nous déstabiliser. Combien de femme se sont entre tuées, blessées, brisées, envoûtées pour un homme ou pour une place dans une entreprise ?

Ils ont peur de nous voir unies, peur de nous voir agir ensemble, peur qu’on soit forte seule mais surtout invincibles ensemble.

La solidarité est féminine.

A ma naissance, ma mère s’est faite aider par une sage-femme. Elle a aidé maman à me mettre au monde. Une fois arrivée, mes différents bains ont été faits par ma grand-mère, puis par ma mère elle-même. Mon aînée a pris soin de moi comme si j’étais sa fille avec l’aide de la nounou. Puis j’ai commencé à aller à l’école. J’ai rencontré des filles superbes à l’école. Parmi elles, certaines sont aujourd’hui mes meilleures amies. Pour mes fournitures, mes sœurs étaient là pour épauler les parents. Je suis venue en aide à plusieurs petites filles au collège et au lycée. Arrivée dans le domaine professionnel, j’ai fait la rencontre de femmes exceptionnelles qui m’ont adoptée. Je continue de recevoir d’elle des leçons de vie. J’ai créé ce blog pour honorer les femmes. Parce que pour moi, elles sont une merveille. Elles sont toutes battantes et doivent être célébrées

Les réactions de mes abonnés sur Facebook sont mitigées. Ils soutiennent quelque part cette solidarité entre les femmes mais restent méfiants. Lire les commentaires sur cette publicaiton.

Je me suis donc penchée vers ma marraine pour mieux comprendre ce sentiment mitigé, que les gens ont concernant la solidarité féminine.

Voilà ce qu’elle m’a dit:

« Oui oui oui la SOLIDARITÉ FÉMININE j’y crois fermement parce que Je suis de nature optimiste et je le revendique.« 

Les initiatives d’entraides par les femmes et pour les femmes se multiplient aujourd’hui. Je suis très heureuse et fière de faire partie d’une génération qui a conscience que seule la solidarité féminine pourra nous aider à aller de l’avant, Je pense aux liens, serrés, qu’on entretient toutes avec nos voisines. À ceux, précieux, avec nos amies. Et à ceux, vitaux, avec nos sœurs. Les clés de la solidarité féminine résident peut-être là : dans cette bienveillance, cette prévenance, ce respect, cette écoute, cette ouverture. Quand ça va bien, on se donne la main. Quand ça va mal, on offre son épaule, un sourire, un soutien aussi minime soit-il.

C’est pour moi le chemin assuré vers l’émancipation véritable de la femme. Des grandes dames telle que Nabou Fall qui n’est plus à présenter, cette afro-trotter qui traverse le continent pour se mettre au service des femmes. De grandes sœurs comme Sefora Kodjo qui se bat pour le droit à l’éducation des adolescentes, des jeunes dames extraordinaires comme Siata Traoré qui grâce à son blog transmet des messages, tire sur la sonnette d’alarme, sensibilise toutes celles qui ont le bonheur de lire ses lignes… la liste n’est pas exhaustive…

Oh oui je crois à la solidarité féminine, même si il y’a encore beaucoup d’égo entre les femmes, même si derrière les larmes d’une femme se cache bien souvent une autre femme, malgré des comportements peut honorables qui je suis sûre n’ont pas de longs jours heureux à venir. Je crois sans hésiter à cette solidarité qui se solidifie chaque jour un peu plus. Le chemin est long, mais nous avons déjà pris le départ et nous y arriverons certainement. »

Son dernier paragraphe m’a fait comprendre la réaction des uns et des autres. On peut ne pas s’aimer, on peut avoir des conflits d’intérêt mais nous sommes disponibles les unes pour les autres.

Et vous ? Quel est votre avis sur le sujet ?

Surtout n’oubliez pas, le Covid-19 est réel, lavez vous fréquemment les mains avec de l’eau et du savon, portez des masques de protections, sortez que pour le nécessaire et évitez tout contact.

MERCI !

Tchewôlô, Femme noire, femme du monde parlons d’elles!!


Femmes à la une : les pépites de Tchewolo

La jeunesse n’est pas éternelle, c’est dans cette étape de la vie que nous nous construisons, l’étape de tous les défis. La jeune fille dans cette étape a elle aussi d’énormes défis à relever, elle doit être battante, charismatique, intelligente, courageuse, objective, confiante.

Pour ce mois de mars, mois de la femme, nous avons décidé de mettre la lumière sur quatre jeunes demoiselles qui ont marqué notre admiration. « Une pour toutes, toutes pour une » est notre credo pour cette année 2020. Ensemble nous sommes fortes, ensemble nous pouvons déplacer des montagnes et faire bousculer les choses en notre faveur.

Elles sont styliste, mannequin, actrice et photographe. Elles ont décidé de répondre à nos questions et de nous parler de leur expérience. Ensemble découvrons ces visages connus ou pas, mais des pépites à suivre.

Lucie Gomba

Lucie Gomba, jeune entrepreneure, motivée à bloc pour atteindre ses objectifs, elle se définit comme une personne très joviale, très active, travailleuse, altruiste mais aussi colérique. Pour elle, il est impossible d’imaginer un monde sans femme. La femme est un être indispensable à l’humanité. « La femme c’est la beauté, la douceur, le courage, bref la femme c’est la vie. »

A la question concernant la solidarité féminine, Lucie, nous répond par l’affirmative. « Oui, les femmes se doivent d’être solidaire entre elles, s’entraider afin de faire évoluer les unes et les autres dans leurs domaines respectifs. S’apporter du soutien durant les moments conflictuels que nous pouvons rencontrer. »

Son arrivée dans la mode en qualité de styliste a été fait par un pur hasard ; étant employée dans une compagnie de téléphonie mobile, elle voulait mener une activité annexe afin d’arrondir ses fins de mois car elle ne voulait pas dépendre uniquement de son salaire. Elle a donc commencé à vendre des chemises pour hommes à ses collègues et amis, puis des robes.

« Il faut avouer que l’appétit vient en mangeant. Au fur et à mesure une réelle passion est née pour la mode et j’ai commencé à m’investir entièrement dans le stylisme. Aujourd’hui j’ai mon atelier, ma marque de vêtement et des employés. Mes tenues sont bien pensées, élégantes et très classes. Elles ont cette petite touche de créativité qui fait toute la différence. On ne passe pas inaperçue dans une tenue Kwiyiah (rires). »  Sa motivation unique, c’est son père. « Je lui dois tout dans cette vie. »

Comme dans chaque métier, il y a des hauts et des bas, des bons jours et des mauvais jours. Elle nous confie sa fierté lorsque Fée Clochette, une maquilleuse professionnelle et chroniqueuse sur Canal+ de l’émission Cœur de femme, a porté l’une de ses combinaisons et l’a postée sur sa page Facebook en faisant l’éloge de sa marque. Cela a vraiment créé quelque chose d’assez magique en elle. Et il y a ce jour où une cliente l’a menacé de salir le nom de sa marque sur les réseaux sociaux mais qui heureusement cela n’a pas eu lieu. Mais elle garde un mauvais souvenir de cette histoire.

« Soyez indépendantes ! Il n’y a aucun bonheur sans indépendance. Sachez compter sur vous-même et non sur un homme. »

Lucie Gomba

Nous sommes allés à la rencontre de Nambene Ouattara, jeune diplômée d’une maîtrise en communication, option journalisme.  Entrepreneure dans le domaine de la communication digitale mais aussi photographe et camérawoman, elle nous parle de sa passion pour la photographie. La jeune photographe définit la femme comme un être fantastique qui tient le monde en donnant naissance mais qui arrive à concurrencer les hommes sur le plan du travail. Pour elle la solidarité entre les femmes doit être primordiale. « Si les femmes veulent être fortes et dominer le monde, il faut qu’elles se mettent ensemble pour un monde meilleur. Comme on le dit, c’est ensemble qu’on arrive à aller loin. »

Nambene OUATTARA

Elle se définit comme étant une jeune fille rigoureuse, déterminée, infatigable, persévérante, et surtout croyante dans tout ce qu’elle entreprend.  Son amour pour la photo est venu avec le temps. « J’étais tout le temps accompagnée par des amis photographes et, de fil en aiguille, j’ai aimé le métier et aujourd’hui c’est le métier que je fais et que j’adore. Avec la photographie, j’arrive à transmettre, à m’exprimer.  C’est aussi une forme de communication. »

L’amour du métier l’inspire mais surtout la rage de convaincre le monde. Face aux enfants, elle déborde de créativité. Avec eux dit-elle : « la photographie est beaucoup plus naturelle. Ils inspirent l’innocence, l’amour et beaucoup d’espoir. Enfin je suis nostalgique quand je prends les images de ces enfants. »

Pour ce qui concerne les difficultés dans ce métier, elle évoque l’obtention d’un appareil photo. « Il faut dire que ce matériel est extrêmement coûteux. Les gens ne nous prennent pas au sérieux parce que pour eux ce n’est pas un métier et lorsqu’ils t’appellent pour des shootings et que tu donnes le prix de ta prestation, on trouve que tu es trop cher.  Pourtant ce qu’ils ignorent, c’est qu’il y a tout un tas de boulot à faire après une prise de vue. »

Nos parents ne comprennent pas souvent nos choix, ils préfèrent qu’on joue la sécurité. Nambene n’a pas échappée à cette règle. Elle nous confesse après un sourire, que ses parents n’ont jamais accepté qu’elle soit photographe.  » Pour eux, je suis une femme et ce métier est fait pour les hommes. Et le pire c’est qu’ils ne peuvent pas comprendre qu’avec tous les diplômes que j’ai obtenus, je ne suis pas assise dans un bureau. Pour mes parents, c’est un métier qui n’a pas de profit. Mais aujourd’hui, ils ont compris car grâce à la photographie, je suis camérawoman d’un ministre et ils sont fiers de moi. Je suis très heureuse d’avoir embrassé ce métier. » 

« La femme n’est pas un sexe faible, elle peut accomplir tout ce qu’un homme arrive à réaliser. Elle a les mêmes capacités et les mêmes objectifs qu’un homme a pour convaincre le monde. Il faut toujours réaliser son rêve quel que soit les obstacles qui vont se présenter à vous, et garder à l’esprit que nous sommes fortes et resterons toujours forte pour un monde rempli de défit ».

Nambene Ouattara

Vous l’avez certainement vue sur votre petit écran, cette jeune et belle actrice ivoirienne au teint d’ébène, étudiante en théâtre à l’INSAAC : Marie-Josée Nene. Un peu réservée, elle a du caractère car elle sait ce qu’elle veut. Elle a confiance en reste fidèle à ses principes.

Marie-Josée Nene

Pour Marie-Josée, la femme c’est d’abord la féminité : « C’est une mère, de la douceur, la tendresse. En gros la femme est une boussole. » Pour elle, il est possible d’avoir un monde avec des femmes solidaires, les unes envers les autres. « Être une femme, n’est pas du tout facile dans la société, se faire respecter, être écoutée quand tout va mal… Mais si elle sait qu’elle peut compter sur une autre pour l’épauler, elle devient plus positive et plus optimiste. »

La curiosité l’a amenée au cinéma, où est ensuite née une passion pour ce métier. Elle se dit prête à incarner tout type de rôle. « Je me donne pas de limites dans le choix des rôles, peu importe le personnage qu’on me propose je me mets dans les conditions pour accomplir ma mission. Ce qui est passionnant dans ce milieu c’est de pouvoir incarner tous les personnages de la vie – médecin, président, pilote, chauffeur, voleur, etc. »

En sa qualité d’actrice, elle se définit comme une jeune fille disciplinée, bosseuse et humble, ce qui est d’ailleurs très important pour évoluer dans le milieu.

Sa plus belle expérience, c’est d’avoir participer au projet Invisibles, la série qui l’a révélée. Elle y incarnait le rôle d’une jeune fille battante, qui devait travailler pour soutenir sa famille et faire face à toutes les atrocités de la vie.

« Ce qui me motive dans la vie c’est ma famille, mon passé et ma volonté de réussir et atteindre mes objectifs. »

Josée Nene

Cette pépite c’est Chantal Reine Kadjo, vous avez certainement vu ce visage quelque part sur des panneaux publicitaires à Abidjan mais aussi dans la sous-région ou encore dans la publicité à la télé. Titulaire d’un master 2 en création et management en cinéma et audiovisuel, mannequin, modèle, actrice, elle est aussi directrice générale de Precis’k Label, une vraie businesswoman. Elle se définit comme étant une fille de nature réservée, discrète mais les autres la qualifient de fausse timide.

Shoot by Evrad GUIE
Chantal Reine Kadjo

Sa définition de la femme est toute simple : « La femme c’est LA VIE. La douceur incarnée, la plénitude et le bien-être. La femme c’est l’amour et l’incarnation du courage. »

Pour ce qui est de la solidarité entre femmes, Reine nous dit que c’est possible. « Chaque femme est plutôt douce et affective alors par humanité, aucune femme ne pourrait voir une personne souffrir sans réagir. »

Passionnée par la mode, elle a commencé par se faire recruter dans une agence, puis c’est inscrire au concours Miss Côte d’Ivoire à Daoukro où elle a fini par être admise à la finale en 2014. Après le concours, elle a recommencé à participer à de nombreux castings puis la patience et le travail ont fini par payer et aujourd’hui elle vit son rêve.

« Ce qui me caractérise, c’est mon courage, ma douceur, ma rage de vaincre, mon travail et ma piété »

 Également actrice de cinéma, elle nous confie comment elle vit cette seconde passion.

« Je suis toujours très enthousiaste à l’idée de tourner parce que incarner différents personnages qui n’ont rien à voir avec ma personnalité, C’est des défis que je relève à chaque fois. »

Dans chaque domaine, il y a toujours des difficultés, pour elle le plus dur dans le métier de mannequin, c’est d’affronter le regard des autres, la peur de trébucher en défilant, la peur de ne pas donner le résultat recherché par le client. Mais elle a sa méthode pour gérer tout ça et pour démarrer une journée de shooting.

« Il faut toujours être fraîche donc déjà je prépare mon esprit de sorte à être moins épuisée les jours d’avant.  Le jour J, je me lève de bon matin, je fais ma prière, je prends une bonne douche froide et je me rends sur le lieu de tournage. Je suis passionnée et j’aime ce métier. Les expériences heureuses, j’en ai tellement eu que j’aurai du mal à toutes les énumérer.  D’ailleurs, j’en profite pour faire un coucou à toutes ces âmes vaillantes qui me font confiance et me donnent toujours ces grandes opportunités. Concernant les expériences malheureuses, je dirai non parce que « À quelque chose malheur est bon », c’est motivant ! »

« À toutes ces filles qui veulent se lancer dans la mode, je leur dirai : patience, courage et détermination. Vous pouvez y arriver ! Trouvez juste une bonne agence et allez très souvent vous-même à l’information… Par contre, faites attention aux travers du milieu de la mode. Bonne chance mesdames !« 

Chantal Reine Kadjo

Tchewôlô, femme noire, femme du monde, parlons d’elles !!!


Brise ton silence

Elle est vivante mais morte.

Elle est présente mais absente.

À l’âge de la puberté, à ses premières règles, sa mère lui fait savoir que désormais, si un homme la touche, elle tombera enceinte. Alors, elle va commencer à s’éloigner des hommes. C’est comme cela qu’on recommande à une fille de s’abstenir.

A l’école, on lui enseignera comment se protéger et comment calculer son cycle menstruel pour éviter les grossesses.  Encore des mesures à prendre, elle doit faire attention.

A l’âge de la maturité, on lui dicte comment gérer sa vie : comment une femme doit s’habiller, comment elle doit s’asseoir, comment elle doit rire, comment elle doit traiter son homme, être soumise à ce dernier et lui obéir. Elle n’a pas la parole quand un homme est là. Sa tâche à elle, c’est l’exécution.

Dans certaines familles, on ne cessera jamais de le répéter, elle n’a pas son mot à dire même quand il s’agit des choses qui la concerne.

Tellement de choses à supporter, tellement d’épreuves à surmonter avec ou sans aide. Une des choses auxquelles elle doit faire face aujourd’hui, est de se méfier des hommes qui l’entourent et qui entourent sa progéniture. Elle a pu et su gérer toutes les épreuves la concernant en qualité de jeune fille, mais elle doit aussi gérer des épreuves dans sa fonction de mère.

Brise ton silence

Je voudrais me pencher sur ces pervers que nous rencontrons sur notre chemin, dans notre vie. Depuis l’année dernière dans mon pays, en Côte d’Ivoire, on assiste à une vague de viol sur enfant, et d’enlèvement d’enfants et il se trouve après enquête que l’accusé est presque toujours un proche de la famille.

Vous savez, il y a toujours, dans la famille, ce cousin ou ce tonton que tout le monde aime pour sa spiritualité, son ouverture d’esprit et surtout son courage, mais personne ne peut imaginer le type de personne qu’il est réellement, le sale porc qu’il est…

Il est tellement sympa et généreux, qu’on ne peut penser que ce minable qui vit sous votre toit, s’éclipse chaque nuit pour se rendre dans la chambre de votre fille de maison ou de votre petite fille. Il va tenter de la toucher. Si elle se réveille et le voit, il va soit s’excuser soit insister. S’il n’a pas un bon retour, il va retourner dans sa chambre tout en espérant réessayer encore et encore jusqu’à avoir gain de cause. À la servante, il va demander de ne rien dire et, même s’il ne demande pas, elle ne va pas en parler. Car, dites-moi, qui va croire à l’accusation d’une inconnue face à un parent, un frère, qui est le type parfait et correct de la maison ? Elle va se taire jusqu’à ce que le pire arrive, un abus, un viol, une grossesse, ou alors elle s’en ira de la maison sans motif.

Le pervers prend toujours soin de son entourage. Si vous osez l’affronter, vous serez vue comme une peste. Il faut être rusée et s’armer de beaucoup de courage car vous risquez d’entendre des atrocités incroyables venant de personnes qui vous aiment (ou pas). Vous serez sûrement accusée, on dira : c’est de sa faute à elle, c’est impossible qu’il fasse cela ! Il n’est pas capable de telle bassesse voyons, on le connaît. Pourquoi elle ? Qu’est-ce qu’elle lui a montré ? Il ne va pas aller vers elle sans son accord ! Elle lui a certainement donné une occasion, une envie. C’est elle est la fautive. Et c’est ainsi que la victime devient l’accusée et l’accusé, la victime.

Décider d’attaquer son agresseur, son violeur ou un autre persécuteur, cela demande beaucoup de courage et de soutien.

On te condamnera et tes détracteurs seront des femmes, et oui malheureusement ! Les femmes entre elles ne sont pas jolies. Winnie Mandela disait : « les hommes dominent les femmes par l’intermédiaire des femmes elles-mêmes » et enfin la société te condamnera.

 N’attends pas, brise ton silence

Je parle de faits réels, j’ai vécu assez de persécutions dans mon adolescence. Je me souviens comment j’ai réussi à dévoiler les agissements de mon cousin qui depuis longtemps me persécutait. Traqué par cet imbécile depuis mon plus jeune âge, j’ai appris à le détester et j’ai cessé de lui accorder mon respect. Vu qu’il était mon aîné, bien évidemment je recevais de bonnes corrections : des gifles de sa part et des remontrances de la part de maman. Pour moi, le respect, il ne le méritait pas vu que par moment il essayait tard dans la nuit de s’approcher de moi. On dormait tous dans la même chambre jusqu’à ce que ma tante fasse la remarque qu’ à un certain âge il faut séparer les garçons des filles. Depuis lors, il se déplaçait de sa chambre à la nôtre. J’ai longtemps observé, j’ai longtemps analysé les choses et j’ai conclu qu’il fallait que je prenne garde à moi. Je surveillais donc mes arrières. Moi, une fille épanouie, extravertie, j’ai commencé à aimer rester seule dans mon coin, à écrire. Il me demandait toujours pourquoi j’étais affective avec les autres (nos amis) et pas avec lui. J’étais choquée quand il me demandais ça. Un jour j’ai ressenti une grande peur car nous étions que deux à la maison. Je m’étais permise de dormir dans la chambre de mes parents, qui étaient absents. Il a pénétré dans la pièce dans le noir et a essayé de me toucher. Sentant une main sur moi, je me suis levée en sursaut et j’ai allumé la lumière ; il était là debout torse nu avec un short. Je l’ai fixé, très énervée, et je lui ai dit de sortir de la chambre. Sans mot il a quitté la chambre. Mais je n’ai pas pu fermer les yeux de toute la nuit. Ce fut sa dernière tentative. Au petit matin, après 6 années de peur, j’ai décidé d’ouvrir ma bouche, de briser mon silence et de ne plus cacher ces atrocités. J’ai informé mon aînée, elle était choquée d’apprendre ce que je lui disais, et je crois qu’elle était désolée que j’eu à vivre tout ceci.

Ayant horreur de faire pitié, horreur de paraître faible, j’ai supporté et réglé moi-même tout ce qui m’arrivait. J’ai opté pour un style garçon avec ma coupe de cheveux, ma démarche, mes vêtements. J’ai pratiqué le foot, sous ma tenue d’école je portais toujours des baskets ou des tennis. Les hommes sont forts, il fallait donc que je ressemble à un homme. C’est ce que je me suis dit, on allait me voir différemment. Mes parents découvriront plus tard les actes ignobles de mon persécuteur, quand il a tenté la même chose sur ma sœur. Comme je n’étais plus là, il lui fallait une nouvelle victime. Ils étaient désolés et voulaient savoir réellement ce qu’il m’avait fait. Je leur ai dit qu’ aucune tentative n’a aboutie, heureusement. Je leur ai dit qu’ il n’osait pas aller plus loin ou user de la force. Vous n’allez pas croire ce qu’il a répondu quand on lui a demandé pourquoi il agissait ainsi ; j’étais stupéfaite quand j’ai entendu ses explications. Il a dit : « je crois que je suis somnambule car je ne suis pas conscient de ce que je fais à ces moments précis jusqu’à ce qu’on me réveille ». Merde, elle est bonne celle-là ! Somnambule ! Il se moque de notre intelligence dis donc ; je regrette de ne lui avoir pas laissé de cicatrice qu’il allait montrer à ses enfants. Tchiiips.

Mais bon, les choses ne sont pas alléesbien loin. Des réprimandes, car il ne faut pas exposer ce genre de choses… on règle ça en famille, et vu que rien de grave ne s’est passé, l’affaire était encore gérable. Je le déteste encore mais je pense rarement à ces choses-là. Cette étape de ma vie je n’y pense plus, je la refoule, je pense que je n’ai pas de séquelles.

Je crois que chaque parent doit être attentif et doit écouter la petite fille qui vit chez sous son toit, peu importe ses liens avec elle, familiaux ou amicaux. Une petite fille épanouie sera une femme accomplie. Prenez soin de vos filles. Ecoutez-les, aimez-les, chérissez-les et surtout observez-les. Observez les hommes qui rentrent dans vos vies et qui vivent chez vous.Observez leurs attitudes et habitudes avec les petites filles. Nous sommes arrivés à un stade de la vie où le cousin, le beau-père, le beau-frère, l’oncle ou encore l’ami peut avoir une influence sur vos enfants. Désolée mais les différentes situations exposées çà et là ont fait que nous sommes tous devenus parano. Notre culture nous enseigne l’hospitalité, la sociabilité et la solidarité mais l’attitude de nos hôtes fait que ces qualités disparaissent petit à petit pour laisser place à la méfiance.

Ma belle, ne te tais pas, parles et n’aies pas peur, il y a une oreille qui t’écoute.

Etes-vous conscient que, durant toute leur vie, les femmes sont confrontées à toutes ces choses ? Et si elles décident que cela doit se passer autrement, elle seront traitées de tous les noms…

Persécutées depuis leur enfance, elles ne connaîtront jamais une vie calme et paisible. Elle seront confrontées à des tas de difficultés que leurs semblables, les hommes, ne connaîtront pas.

Il leur faudra être fortes à tout moment et elles auront à se défendre pour tout et partout : cours familiale, école, lieu de travail, rue, véhicules en commun, et même dans leur propre foyer, et dans la vie en général…

Être femme comme le veut la société, c’est être comme le symbole des trois singes : fermer les yeux, fermer les oreilles et fermer la bouche.

Mais il est évident qu’on ne peut plus rester persécutées plus longtemps, a un moment donné il faut ouvrir les yeux, les oreilles et la bouche, il faut que cela cesse !

Il faut briser le silence pour sauver des vies.

Tchewôlô, femme noire, femme du monde parlons d’elles!


FEMME à la UNE: SANDRINE ROLAND, la dynamique

Un dicton nous dit ceci : « derrière un grand homme se cache une femme de feu » certaines femmes souhaitent que l’on dise plutôt, « auprès d’un grand homme se trouve une grande femme ou une femme d’honneur ». Pour ma part, peu importe la formulation, la finalité c’est de dire que la femme est le socle de la famille. Elle est celle qui porte le couple. L’homme et la femme doivent être des partenaires de vie, des associés. Trouvez la bonne personne pour atteindre vos objectifs et vous aurez la vie que vous désirez. Choisir son compagnon et faire de ce dernier, un associé est le challenge que notre Tchewôlô à l’honneur a réussi.

Femme, dynamique, battante, intelligente et charismatique. Scientifique puis diplômée en communication, celle que nous allons vous présenter est chef d’entreprise d’une grande agence de communication africaine AOS AFRICA, elle est maman de 03 magnifiques boudchoux. 

Notre Tchewôlô du mois de Janvier Mme Sandrine ROLAND

TCHEWOLO : Sandrine ROLAND, Merci de nous consacrer un peu de votre temps.

Sandrine ROLAND : Je vous en prie, c’est un honneur et un plaisir.

TCHEWOLO : Nous commençons toujours nos échanges par cette question : comment définissez-vous la femme ?

Sandrine ROLAND : Pour moi, la femme est un véritable don que Dieu a fait à l’humanité. Il me plaît de la définir comme l’éminente poète Maya Angelou le fait à travers « Phenomenal Woman / Femme phénoménale » dont je vous partage quelques extraits :

Femme phénoménale

Les jolies femmes se demandent quel est mon secret…

Je dis,

C’est dans la portée de mes bras, la largeur de mes hanches,

La foulée de mon pas, la courbe de mes lèvres.

Je suis une femme,

Phénoménalement.

Je dis,

C’est la flamme dans mes yeux, et l’éclat de mes dents,

Le balancement de ma taille et la joie dans mes pieds.

Je suis une femme,

Phénoménalement.

Les hommes eux-mêmes se demandent ce qu’ils voient en moi.

Ils font tant et tant, mais ils ne peuvent toucher

Le mystère qui m’habite.

Je dis,

C’est dans la cambrure de mon dos, le soleil de mon sourire,

Le tour de mes seins, la grâce de mon style.

Maintenant vous voyez bien pourquoi je ne courbe pas la tête.

Je n’ai pas à crier, cabrioler ou parler fort.

Quand vous me voyez passer, vous pouvez être fières.

Parce que je suis une femme

Phénoménalement.

Une femme phénoménale,

C’est moi.

TCHEWOLO : Si vous devez vous définir en 3 hashtags, qu’est ce qu’on aura ?

Sandrine ROLAND :

#Christ

#Famille

#Travail

TCHEWOLO : Pensez-vous que la femme africaine peut être autonome ? Pourquoi ?

Sandrine ROLAND :La femme africaine est par essence AUTONOME, résiliente, créative et travailleuse. Selon TV5 Monde, avec 27 % d’entrepreneures, l’Afrique détenait, en 2018, le record du monde de l’entrepreneuriat féminin. Les épreuves, mêmes incapacitantes ne l’arrêtent pas. Les injustices et les inégalités ne l’arrêtent pas. La maternité ne l’arrête pas. Je l’admire et je la respecte énormément.

TCHEWOLO : Racontez-nous comment tout a commencé avec votre entreprise Alpha Oméga Service Afrique (A.O.S)?

Sandrine ROLAND: L’histoire est longue, mais on va faire court.

Partant d’un projet d’étude sur lequel j’ai travaillé à l’université avec celui qui est aujourd’hui mon conjoint, nous avons bâti petit à petit cette agence intégrée de communication et marketing à l’ADN résolument africain. Nous avons très tôt compris, à travers nos expériences professionnelles et entrepreneuriales, que nous voulions révéler le potentiel et le talent de la jeunesse de notre continent, et rivaliser avec les plus grandes multinationales du domaine, et c’est ce que nous avons fait. Nous avons aujourd’hui une entreprise qui a, en cumulé, 20 années d’existence et de résilience. https://www.facebook.com/AOSAFRICA/

TCHEWOLO : Toutes nos félicitations. Comment on arrive à travailler avec son époux ?

M et Mme ROLAND lors de la cérémonie de remise de prix aux meilleurs Label Africain

Sandrine ROLAND : Ce n’est pas très compliqué surtout quand on est, à la base, d’abord des amis. Je ne suis pas en train de dire que c’est un long fleuve tranquille, mais nous avons défini des règles qui nous aident :

  1. Faire la part des choses
  2. Préserver la famille et les enfants en fixant des limites fermes
  3. Apprendre continuellement et renforcer nos capacités en permanence

TCHEWOLO : A quel moment arrive les enfants et comment vous gérez ?

Sandrine ROLAND: Les enfants sont arrivés par la grâce de Dieu durant ce parcours. Même si nous avons attendu un peu, nous sommes vraiment bénis d’avoir 3 enfants aujourd’hui, nous sommes conscients de ce que c’est par pure grâce. La meilleure formule pour « gérer », c’est de savoir déléguer. Mettre autour de soi un système de relais et d’aide, comme les nounous et leur faire confiance, est une des choses les plus importantes. J’ai décidé dès le départ de faire pleinement confiance à mes nounous et de les mettre à l’aise. Il faut aussi inculquer une certaine autonomie à vos enfants. Communiquer avec eux et leur donner l’espace pour s’exprimer est primordial. Leur apprendre à exécuter toutes les tâches ménagères et les encourager à affirmer très tôt leur personnalité, dans le respect bien sûr.

TCHEWOLO : Effectivement. Vous avez instauré un évènement dédié aux femmes et filles dénommé le FEEF. Parlez-nous de cet évènement ?

Sandrine ROLAND : Le FEEF, c’est une histoire à la fois personnelle et de plusieurs personnes. Dès ma vie estudiantine, j’ai été fortement touchée par la situation des femmes à travers le monde, et particulièrement dans mon pays natal.

le logo du FEEF

J’ai toujours voulu faire quelque chose pour aider, encourager, stimuler les femmes. A l’occasion de la crise traversée par la Côte d’Ivoire en 2010-2011, cette idée, presque comme une vocation, s’est furieusement réveillée. Mon conjoint et associé m’a encouragée en ce sens. C’est ainsi que le concept d’un Forum de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat Féminin est né. Nous avons pris 3 ans pour le préparer et la première édition s’est tenue en Mars 2014.

Mon rêve à travers le FEEF est :

  • Que les mentalités en Côte d’Ivoire, et aussi en Afrique, changent afin que les femmes ne luttent plus pour trouver leur place.
  • Que toutes les femmes dépassent leurs freins et ceux imposés par la culture et la société afin de se surpasser.
  • Que les femmes s’aventurent également en créant dans tous les secteurs d’activités même ceux dits traditionnellement réservés aux hommes.
  • Qu’hommes et femmes puissent concilier ensemble vie professionnelle et vie personnelle.
  • Que les femmes chefs d’entreprise épaulent leurs consœurs porteuses de projets.

Aujourd’hui, c’est avec gratitude que nous pouvons dire que près de 15 000 femmes ont été formées, entièrement gratuitement, qu’une trentaine d’entreprises a été créée et que des centaines de parcours ont été réorientés pour une vie plus épanouissante. https://www.facebook.com/ForumFEEF/

Nous avons débuté au Burkina Faso l’an dernier et l’aventure du FEEF ne fait que commencer.

TCHEWOLO : J’ai toujours de l’admiration devant des femmes comme vous que l’Afrique a la chance d’avoir. Je suppose que vos journées ne sont pas monotones avec toutes ces casquettes. C’est quoi une journée de type pour vous ?

Sandrine ROLAND : Je me lève entre 4h30 et 5h30, et je commence toujours par la prière. Mes journées sont en général chargées. Je m’astreins à être avec mes enfants le matin avant le départ à l’école, quand je ne pars pas avec eux, ou alors à faire le trajet avec eux, ce qui nous permet de passer 45 minutes privilégiées ensemble. Je bloque mes samedis pour eux, sauf exception « très exceptionnelle » ou si je suis en mission. Ensuite je travaille, sans arrêt de 8h à 19h. Puis je rentre à la maison, moments de qualité avec mon époux et les enfants. Les dimanches, c’est bien sûr d’abord l’église en famille, puis je me concentre sur mon époux et les enfants, ainsi que sur les activités et visites familiales. En général je cuisine, car c’est pour moi une passion à laquelle je n’ai pas encore assez de temps à consacrer. J’espère pouvoir le faire plus à l’avenir. Voilà. Couchée en général tôt, sauf lorsque le travail l’exige, et là ce sont les nuits blanches devant l’ordinateur. Heureusement que j’adore mon travail !

TCHEWOLO : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie » dixit CONFUCIUS. Nous sommes à la fin de notre entretien, votre conseil pour les mamans qui hésitent à entreprendre à cause des enfants ?

Sandrine ROLAND: Je peux comprendre celles qui seraient hésitantes, car on a envie de tout donner à ses enfants, sans concession. Mais pour celles qui ont le profond désir d’entreprendre, les enfants sont plus un moteur qu’un frein. Pour ma part, j’ai toujours montré à mes enfants ce que je faisais. D’une part pour qu’ils comprennent et d’autre part pour qu’ils ne nourrissent pas de ressentiment vis-à-vis de cette activité si prenante. Nous les associons même parfois à nos activités. Ils se sentent encore plus importants et ils savent que ce que nous faisons, c’est pour eux. Tous mes encouragements aux MAMANSPRENEURES.

Merci à Mme ROLAND pour sa disponibilité, vous pouvez revoir cette interview sur la page facebook de l’émission « Les Maternelles d’Afrique » sur TV5 Afrique. https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2464212886996245&id=1644193142331561

Tchewôlô, femmes noires, femmes du monde, parlons d’elles !


Famille/ Ma belle-mère, une épine dans mon foyer

Être mère est une chose incroyable. Avoir un enfant de sexe masculin sous nos cieux est une grâce pour le père compte tenue de la pérennisation de son nom.  Le lien entre la mère et le fils est assez fort. Le fils reste attaché à sa mère plus longtemps, elle lui accorde assez de tendresse, ce qui rend très souvent difficile la séparation ou le changement de regard de ce dernier vers une autre. Jalousie, peur, égoïsme, on ne peut décrire cette situation tant qu’on ne l’a pas vécue.

La bible nous dit : « … l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera  à une femme, et ensemble  ils formeront une seule chair  » mais l’homme s’attache à la femme sans toutefois se détacher de sa mère. La mère devient alors soit la conseillère, la mère, la belle-mère, la coépouse,  la rivale etc… Dans le couple. Clara. Une de nos lectrices nous relate son histoire et souhaite avoir des solutions qui vont l’aider à avoir une meilleure relation avec la mère de son homme.

       « Ma belle-mère me déteste, elle trouve que je ne suis pas assez bien pour son fils.  Je suis dit-elle «trop blanche » entendez par là, « pas assez africaine, dans mon style vestimentaire, mes faits et gestes », pas assez féminine, trop éveillée etc…. Elle n’est jamais satisfaite peu importe mes efforts. Ma belle-mère n’est jamais venue chez moi malgré plusieurs invitations. Elle décroche plus mes appels. Je ne sais plus quoi faire pour me rapprocher d’elle.  Mon mari me fait pitié car j’imagine sa peine de voir les deux femmes qu’il aime distantes. J’ai promis le rendre heureux et lui également mais je ne sais plus quels moyens utilisés pour faire comprendre à la mère de mon mari que je ne suis pas sa rivale mais sa fille. J’ai eu une relation magnifique avec ma mère et j’aurai aimé avoir cette même relation avec elle mais hélas. Je crois qu’elle aurait aimé que son fils épouse une autre fille que moi, peut-être une fille de la même région, la même ethnie ou la même classe sociale… Cette histoire me fait perdre la tête. C’est fou comme cette situation agit sur ma vie de couple. Je ne peux participer aux activités de ma belle-famille vu que si mon mari n’y va pas, je ne peux y aller et pire on peut ne pas être informé.  La famille est sacrée et mon mari et la sienne s’éloigne et je ne supporte pas. Je prie pour que les choses changent, j’ai toujours le sourire aux lèvres mais au fond j’ai mal. Je veux que mes enfants puissent être chouchoutés par leur mémé. Ma copine Amy et sa belle-mère sont super complice, je l’envie tellement, quand je lui demande comment elle fait pour que sa belle-mère soit aussi folle d’elle que son homme? Elle me dit : « c’est la grâce de Dieu, je profite du moment jusqu’à ce qu’elle change, je m’attends à toute éventualité avec ma belle-famille ». Donc moi cette grâce là, Dieu a oublié de me la donner. Quant à Sarah, la seule célibataire du groupe prie pour que Dieu lui envoie un homme orphelin de mère car elle ne pense pas qu’elle pourra gérer une histoire de belle-mère comme la mienne. Je me demande qu’est ce qui a changé? Pourtant je croyais qu’elle m’aimait, elle était super gentille lors de la présentation et aussi lors du mariage mais depuis lors elle est devenue fade comme si elle me découvrait ou ne me connaissait pas. Pourquoi l’équation belle fille et belle-mère est compliquées? Pourquoi, la mère d’un homme a cette crainte de voir son fils aimer une autre? Serai-je un jour une belle-mère comme celle que j’ai? Ne doit-elle pas pensé au bonheur de son fils?  Je sais qu’il souffre, on ne peut pas blaguer sur sa famille. Quand on sort on part chez mes parents, toutes les activités de ma famille on y est, il a une sacrée relation avec mes parents.  Ma mère n’est plus là mais ma tante m’a conseillé de prier et de demander à Dieu t’apaiser  le cœur de ma belle-mère. Toutes les techniques qu’elle m’a données ont échoué. Je veux bien me la jouer au boff je m’en fou, je suis mariée et son fils m’aime, mais j’y arrive pas, je ne suis pas ainsi, je n’ai pas eu cette éducation. C’est compliqué de vivre dans une telle situation. Mon mari me dit de ne pas m’y faire et qu’elle va se ressaisir et retrouver la raison. Je l’écoute mais je ne comprends pas. Si vous avez vécu la même chose que moi et vous avez trouvé une solution, svp aidez-moi ? »

Toute jeune fille aimerait avoir une belle maman autre que ANGELINE NADIE ce personnage emblématique de la série ivoirienne « Ma Famille ». Mais pourquoi diantre les relations entre belle fille et belle maman sont aussi complexe ? A qui la faute ? Que fait l’homme quand la situation est tendue ? Que faut-il faire ? Il est difficile de comprendre les réactions d’une mère à l’endroit de la femme de son fils mais cette situation existe partout dans le monde.

Cette histoire est celle de Clara mais je suis convaincue que plusieurs jeunes filles vivent dans le même cas. Vos conseils et suggestions seront les bienvenus.

Tchewôlô, femme noire, femme africaine, parlons d’elle !