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Entretien avec Judith Gnago, la perle précieuse !

Oser, il faut le faire. Nous avons tous un talent enfoui en nous qui, tôt ou tard, finit par sortir au grand jour. C’est à nous de le développer et d’en faire un métier. Entreprendre aujourd’hui est devenu une bouée de secours pour tous. La longue attente d’une réponse à une demande d’emploi est insupportable, alors il faut se lever et prendre son avenir en main. « Rien n’est facile, mais rien n’est difficile quand on est motivé », dixit un sage.

J’ai fait la rencontre d’une femme assez exceptionnelle. Elles sont nombreuses à vouloir se créer une place au soleil, avec le peu de bagage intellectuel qu’elles possèdent. Elle m’a accordé une journée. Une preuve que si l’on échoue ou que l’on n’a pas la possibilité de finir ses études, on peut être un modèle de réussite.

Battante, elle a un esprit créatif qui lui a permis de créer une structure de mode : Tradi Créa. Sa spécialité, ce sont les accessoires.

Découvrons ensemble l’histoire et le quotidien de Judith Gnaco Velar.

Fondatrice de TRADI CREA
  1. COMMENT VOUS DÉFINISSEZ LA FEMME ?

La femme pour moi est la reine de la famille. Elle est à la base de tout dans ce bas monde. C’est le socle de la famille et du monde en général.

  1. QUEL EST LE QUOTIDIEN DE LA FEMME ENTREPRENANTE QUE VOUS ETES ?

Alors, moi, mes journées se suivent mais ne se ressemblent pas ! (Rire.) Du jour au lendemain, il y a toujours un changement mais, généralement, c’est le petit déjeuner et ensuite la douche. Il faut savoir que j’aime être coquette à tout moment. Puis direction le magasin. C’est là que les choses diffèrent. Si, la veille, j’avais trouvé une nouvelle création à faire lors de mes nombreuses réflexions, toute de suite, je commence à assembler les perles, les bijoux à utiliser. Mais figurez-vous que durant ce travail, je réfléchis toujours à ce qui va suivre. En fait, mon cerveau ne se repose presque jamais ! Même dans mon sommeil je travaille. (Rire.) Je bouillonne, je cogite, je dirige. Je fais tout à la fois. C’est certes passionnant, mais c’est aussi épuisant.

  1. INTÉRESSANT. ALORS NOUS VOULONS SAVOIR COMMENT TOUT COMMENCE ?

Le destin, je dirais ainsi. Car, à aucun moment, je n’ai pensé faire ça comme métier… mais ça c’est imposé à moi. Déjà, j’ai un niveau scolaire pas très fameux. Je me suis arrêtée en classe de 6e et je suis vite rentrée dans la vie active. Femme active, je n’aime pas rester là à ne rien faire, je suis une touche à tout. Ne travaillant plus, j’ai commencé à m’ennuyer, alors je me suis mise à créer des colliers pour moi. Je vous ai dit que j’aime être belle et coquette. Mes amies ont commencé à apprécier les colliers que je portais et m’ont demandé d’en faire pour elles. Elles m’ont m’encouragée à en faire en quantité. Je me suis retrouvée avec une centaine de colliers, faits avec l’aide de ma petite sœur Nathalie Gnago. C’était au Cameroun, à Douala, et l’année suivante je suis allée à Paris avec mes colliers. Résultat : Tradi Créa est née !

Logo Tradi Créa
  1. PARLEZ-NOUS DE TRADI CREA

Au départ, je voulais nommer l’entreprise « Tradi Mode » mais je n’aimais pas trop, le nom ne m’attirais pas… (Rire.) Et j’ai pensé à « Tradi Créa », ça sonnait bien. C’est accrocheur. C’est ainsi que j’ai dessiné le logo et mis en place la structure depuis Paris, en France. Avec Tradi Créa, nous joignons notre créativité à la valorisation de l’Afrique. Nous mettons en valeur le continent à travers nos perles et tous les objets que nous utilisons : les perles en terre cuite du nord de la Côte d’Ivoire, du bois, du bronze, de l’argent, de l’acier et des perles de bois d’ébène. Les matériaux sont issus de nos traditions avec une touche de modernité. Nous vous donnons ce que vous voyez : ces belles créations de perles et bijoux pour hommes et femmes.

  1. POURQUOI AVOIR CHOISI D’INSTALLER VOTRE ENTREPRISE ICI EN CÔTE D’IVOIRE ?

Il est vrai que Tradi Créa est née et a grandi à Paris, mais tout a commencé en Afrique. Je suis ivoirienne originaire de Sassandra. Comment vouloir valoriser mon Afrique tout en restant loin ? Le meilleur choix c’est mon pays : la Côte d’Ivoire.

  1. QUELLE EST LA PARTICULARITÉ DE VOS CRÉATIONS ?

Notre particularité, c’est que nous apportons une touche moderne à nos créations. Le travail est minutieux, les objets utilisés comme cités nous viennent des quatre coins de l’Afrique. Tout le monde peut porter nos créations, finesse et délicatesse sont à l’honneur. Nous faisons des pièces uniques ou des 3 pièces maximum, de sorte à ne pas créer un embouteillage vestimentaire. (Rire.) Ou que nos clients ne se sentent pas uniques. Imaginez-vous que vous trouvez vos bijoux chez plus de 3 personnes, cela ne vous rend plus spéciale.

Crédit Photo : Tradi Créa
  1. AVEZ-VOUS BESOIN D’UNE CHOSE PARTICULIÈRE POUR ÊTRE INSPIRÉ ?

Non, rien de spécial. Mais je viens de me faire une remarque. Tenez-vous bien, lorsque je suis énervée, je me mets à créer ! Comme pour me défouler. Et aussi quand j’ai un flash de modèle qui vient subitement.

  1. EST-CE A DIRE QU’ON DOIT BEAUCOUP VOUS ÉNERVER POUR AVOIR DE BELLE CRÉATION ?

Oui, souvent. Mais pas trop hein ! Je ne suis pas née de la dernière pluie, je fais gaffe à ma santé. (Rire.)

  1. QUELLES SONT LES AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DANS LE DOMAINE DE ENTREPRENEURIAT SELON VOUS ?

L’avantage pour moi c’est de pouvoir travailler à mon rythme, sans ordre et comme je le veux. L’inconvénient, c’est le financement. L’entrepreneuriat, c’est de l’autofinancement.Même si, souvent, on a de l’aide. Mais cela ne viendra pas tous les jours. Il y a aussi trop de responsabilités. En plus d’être épouse et mère, mon travail demande beaucoup de temps et de concentration. La difficulté, c’est de trouver les personnes qu’il faut pour m’accompagner dans le développement de mon entreprise, par exemple, un commercial qui va m’aider à avoir beaucoup des clients et me faire une bonne publicité. Sinon pour la création j’ai une main d’œuvre magnifique. Ils sont aussi créatifs que moi : chacun à sa touche.

  1. UN MESSAGE À TOUTES LES FEMMES D’AFRIQUE.

Alors à mes sœurs je dirais : ne soyez pas complexées, montrez-vous comme vous êtes, soyez belles car la femme rime avec élégance, douceur et clarté. Croyez en vos rêves et battez-vous pour les réaliser. Certes nous avons besoin des hommes mais ne les attendons pas pour pouvoir nous prendre en charge. Nous sommes fortes et quand nous le voulons, même Dieu est prêt à nous aider. Je vous exhorte donc à porter mes colliers de perles avec ou non des tenues africaines.

Le magasin Afrique de Judith est situé à Abata. Elle est aussi sur Facebook. Vous pouvez aller voir les merveilles qu’elle vous propose. Pour ceux qui sont en Europe n’ayez aucune crainte, elle y a une représentation également. 

Nous avons passé une magnifique journée avec cette belle dame sympathique. Elle a une relation très complice avec ses employés. Belle ambiance !

RDV pour une prochaine incursion dans le quotidien d’une autre merveille du monde.

Tchewôlô, femme noire, femme du monde. Parlons d’elles !

 

 

 


Donnez-nous envie de rester….

Donnez-nous envie de rester….

Beauté, gaieté, bonheur, bonne humeur, joie de vivre.

Voici le tableau qui se présente à moi lorsque je regarde ma télé.

Je vois un monde meilleur, un monde plein d’espoir.

Ils me vendent du rêve à travers toutes leurs productions. Ils me nourrissent d’envies et d’espoirs.

Je veux y aller mais on me dit « non ». « RESTE, ton pays a besoin de toi ».

Mon pays ?

Ici, je ne vois que le désespoir, les malheurs et la méchanceté ; il n’y a plus de solidarité.

La maxime qui dit que « l’homme est un loup pour l’homme » prend ici tout son sens.

Ici, au contraire, on me vend la peur.

Le tableau qu’on peint, est un tableau sans vie, morose, sans couleur gaie, un tableau rempli d’amertume.

Quand je regarde la télé, les sujets sur mon pays ou sur mon continent ne me montrent que des crises ici et là, je ne vois que des crises, des peuples opprimés. Je vois une population qui ne pense plus par elle-même. Il n’y a aucune solidarité des uns envers les autres.

Devrais-je rester ? Et pourquoi ? Dites-le moi ? Donnez-moi envie de rester.

Pourquoi dois-je rester alors que leurs enfants y sont ?

Pourquoi dois-je rester alors que pour ceux qui sont à la tête de nos institutions, les meilleurs endroits sont là-bas ?

Ah non, non et non, ne défendez pas cette fâcheuse phrase qui dit : « fait ce que je dis et non ce que je fais ».

Tu veux que je reste ? Donne-moi de l’espoir, montre-moi qu’à l’horizon il y a de belles choses.

Montre-moi que moi, enfant de « poignon » que je suis, j’ai aussi la chance de réussir, sans avoir un bras long, sans avoir un oncle bien placé, mais juste parce que je suis intelligent et que j’ai les capacités dont vous avez besoin.

Crédit photo: Pixabay-Google

 

Je veux partir… Partir pour réaliser mon rêve.

Je veux partir… Partir pour être l’espoir de ma famille.

Ceux qui sont de l’autre côté de la rive, quand ils reviennent de leur aventure, sont aimés de tous, ils ont toutes les portes ouvertes ; emploi, business, prêts : tout est ouvert pour eux.

Vous leur donnez votre confiance juste parce qu’ils viennent de là-bas.

J’irai là-bas par la bonne ou la mauvaise voie.

J’irai là-bas coûte que coûte. Je prendrai la voie qui sera la plus facile pour moi.

J’irai là-bas pour travailler, étudier et revenir pour que vous voyiez que vous vous êtes trompé sur mon compte.

Oui j’irai là-bas.

La mer, cette eau vaste qui engloutie qui elle veut, ne m’aura pas car je lutterai.

J’aurais mes objectifs écrits dans ma paume avec de l’ancre noir, la photo de ma mère sous mes paupières pour que je puisse la voir quand je ferai mes prières.

Si j’étais bien chez moi, si tout allait bien dans mon pays, la maison du voisin n’allait guère m’intéresser.

Donnez-nous envie de rester.

Car oui personne n’a envie de mourir sans réaliser ses rêves.

Donnez-nous envie de rester ici…

Je vois des morts chaque jour, des images atroces où des jeunes (comme moi) on voulu aller voir ailleurs ! Oui, je ne suis pas aveugle, je vois ce charnier humain que vous ne cessez de nous montrer.

Mais en clair à part nous montrer des images, vous prévoyez de faire quoi pour nous ? Une sensibilisation pour nous dissuader de ne pas y aller ? Oui mais après, la suite c’est quoi ?

Savez-vous pourquoi nous y allons ? Oui bien sûr que vous le savez !

Cette pratique existe depuis très longtemps, mais pourquoi est-elle devenue récurrente ces temps-ci ?

Revoyez votre système ! Donnez-nous l’envie de rester.

Je suis encore dans le doute. Partir ou Rester. Je réfléchis encore !

Vous avez encore une chance pour que je reste ; ma vie, mon futur dépend de vous ! Dieu vous a donné les moyens pour nous aider alors regardez-nous et bougez-vous pour que les choses changent elles aussi.


La femme à la une : l’insoumise !!!

La femme incarne la douceur et avec elle la violence ne doit pas exister. Vous oserez porter main à vos mères et à vos sœurs ? Non, justement pour vous, elles sont sacrées et on ne doit pas les toucher. Par contre vous ne pouvez pas vous empêcher de battre la mère ou la sœur d’un autre. Rien ne peut vous dissuader lorsque vous décidez de leur porter main. Quel paradoxe !

L’insoumise, parce qu’elle n’accepte pas trop les conventions. elle est un esprit qui se veut libre et qui s’affirme.

Crédit photo: Mohamed ADE

Notre perle à l’honneur ce jour est une Passionnée de lettre, Charlène DANON. Elle est journaliste indépendante. Intelligente, endurante, ambitieuse et femme forte, elle se qualifie comme une #Insoumise ; une #Mamanpoule et une #Passionnée. Tout ce qu’elle entreprend, elle le fait avec gaieté de cœur.

Nous avons passés ensemble une heure de partage et de pur bonheur. Bonne lecture à tous !

Tchewôlô : BONJOUR CHARLÈNE DANON, MERCI DE NOUS RECEVOIR CHEZ VOUS.

Charlène DANON : Ravie de vous avoir avec moi, toujours un plaisir de faire de nouvelles rencontres.

Tchewôlô : RIRE, EXACTEMENT. CHARLÈNE, DITES-NOUS COMMENT DÉFINISSERIEZ-VOUS LA FEMME ?

Charlène DANON : Pour moi, la femme c’est le pivot de toute société. La femme, de par sa fonction biologique qui est de donner vie à l’Homme, est d’abord l’accélérateur de toute dynamique démographique. Et vient ensuite son rôle dans la socialisation et l’éducation des générations qui la place en amont de tout développement humain. La femme pour faire simple, c’est la vie !

Tchewôlô : VOTRE AVIS SUR LA FEMME D’AUJOURD’HUI PAR RAPPORT A CELLE D’HIER ?

Personnellement je ne crois pas au fait qu’il y est une femme d’hier et une femme d’aujourd’hui, de façon fondamentale, il y a eu de grands changements. Les femmes actuelles partagent les mêmes préoccupations que celles d’hier, elles ont les mêmes aptitudes, les mêmes intelligences, les mêmes forces. La différence ne se trouve pas dans l’être, mais plutôt dans les environnements dans lesquelles ces deux générations de femmes ont évolué. Et ce qui est finalement admirable pour les femmes d’hier, c’est qu’elles ont combattu un environnement qui les classait dans la catégorie « sous-homme », pour que celles de cette époque puisse bénéficier de libertés auxquelles les premières ne pouvaient prétendre.

Tchewôlô : VOUS ÉVOLUEZ DANS QUEL DOMAINE EXACTEMENT ET DITES-NOUS QUELLES SONT LES DIFFICULTÉS LIÉES À CE DOMAINE ?

Charlène DANON : J’évolue dans un univers qui est celui de l’édition. Je suis éditeur de contenus et dans ce sens, il m’arrive d’interagir avec plusieurs autres secteurs d’activités dont l’audiovisuel. Si je me limite aux difficultés liées à mon métier d’éditrice de contenu, ils sont essentiellement d’ordre organique. Il peut m’arriver de ne pas avancer sur un projet, juste par manque d’inspiration par exemple.

Crédit photo: Mohamed ADE

Tchewôlô : CHARLÈNE  EST AUSSI ÉCRIVAINE, DITES-NOUS COMMENT TOUT A COMMENCÉ ?

Charlène DANON : Tout a commencé avec des mots et une envie permanente de construire un univers avec ces mots. Si être écrivain correspond à la date de publication de mon roman le « mur de la honte », je dirais il y a 3 ans. Seulement l’écriture, c’est quelque chose qu’on a en soi, c’est pour moi un flot d’émotions que l’auteur transpose, dans une histoire dans un message, dans une description.  L’écriture grandit avec l’auteur, jusqu’à être révélé d’une façon ou d’une autre pour finalement en faire un  écrivain ou pas.

Tchewôlô : LA FEMME EST-ELLE AU CŒUR DE TOUTES VOS ACTIVITÉS ?

Charlène DANON : Absolument ! Sans doute, le sujet que je maitrise le plus, parce que je suis une femme.

Tchewôlô : DOIT-ON VOUS CONSIDÉRER DANS CE CAS COMME UNE FÉMINISTE ? SI OUI OU NON DITES NOUS POURQUOI ?

Charlène DANON: Non. Je ne suis pas une féministe. C’est pour moi une façon de penser qui exacerbe l’inégalité ou plutôt la différence entre l’homme et la femme. Je suis une femme et je vis bien ma différence entre un homme et moi, une femme. Pour moi, les hommes ont le pouvoir ou exercent une certaine supériorité parce que la femme leur confère de façon inconsciente ou consciente ce droit, surtout dans la culture Africaine. Nous éduquons nos hommes pour être des rois qui ont droit de vie ou de mort sur la femme. Comme je l’ai dit plus haut la femme est le pivot de la société. Elle est en amont et en aval de la question du genre et de l’éducation de cette société. Ce qui me fais dire que si les femmes veulent être traitées différemment, c’est aux femmes, à qui revient l’éducation des enfants (hommes et femmes) dans la plupart de nos sociétés, d’éduquer différemment les générations de demain.

Tchewôlô : TELLEMENT PROFOND. ALORS PARLONS DE L’AUTONOMISATION DE LA FEMME AFRICAINE, VOUS Y CROYEZ ?

Charlène DANON : Bien entendu ! L’autonomisation de la femme passe d’abord par l’éducation, l’alphabétisation et l’apprentissage. Et ensuite il faut des actions plus significatives dans le sens de créer des conditions favorables à une prise en charge de la femme par des moyens propres. Que nos gouvernants mettent en œuvre des politiques qui encadrent et assouplissent l’accès au financement, encouragent l’entreprenariat féminin.

Tchewôlô : QUELLE EST SELON VOUS LA PARTICULARITÉ DE LA FEMME AFRICAINE ?

Charlène DANON : Son endurance. Cette capacité à évoluer dans un environnement parfois hostile et pas du tout aisé.

Tchewôlô : CETTE PARTICULARITÉ EST-ELLE UN DÉFAUT OU UNE QUALITÉ PAR RAPPORT À SON AUTONOMISATION ?

Charlène DANON : Sans aucun doute. L’endurance de la femme africaine est un atout pour son autonomisation.

Photo: Mohamed ADE

Tchewôlô : AVEZ-VOUS UN MESSAGE POUR TOUTES CES FEMMES ?

Charlène DANON : Désolé je ne me sens pas en droit de le faire. Je ne saurais trop…

Tchewôlô : C’est noté, nous avons été ravi d’être en votre compagnie. Vous êtes une belle personne, Tchewôlô vous souhaite beaucoup de bonnes choses pour la suite de vos activités.

Charlène DANON : C’est moi qui suis honorée. Bonne chance à vous et au blog. Seule nous sommes fortes mais ensemble nous sommes meilleures.

Charlène DANON est promotrice de la femme noire. Je vous exhorte à suivre sa page communautaire Blackish, dans le peau d’une femme. https://web.facebook.com/Blackish-1767877606854625/

 

 Tchewôlô, femme noire, femme du monde parlons d’elles


Femme à la une: L’éclectique!!!

Femme noire, femme africaine, femme d’ici et d’ailleurs, arme ton cœur d’une bonne dose de courage pour affronter tes détracteurs. Ose aller vers ce qui te semble idéal. Ferme la bouche à tous ceux qui te collent une étiquette de « Miss, place toi là et tais-toi » car tu vaux plus.

Prudence en compagnie des vendeuses ambulantes/ Photo : Avec l’aimable autorisation de Prudence Maidou

 

Prudence MAIDOU et ses danseurs de African Cabaret/ Photo : Avec l’aimable autorisation de Prudence Maidou

Elle est mère, femme au foyer,  actrice, chorégraphe, metteur en scène, danseuse, modèle de pub, scénariste, directrice d’entreprise, multitâche, multifonction. Elle est extraordinaire. Elle est française d’origine centrafricaine mais liée à la Côte D’Ivoire par le cœur.

Prudence MAIDOU est notre femme à l’honneur. Découvrons ensemble cette superwoman des temps modernes.

Tchewôlô : Comment Définissez-Vous La Femme ?

Prudence MAIDOU : La main, symbole de paix et de douleur. Cette main qu’on tend à un enfant ou à un vieillard, cette main qui caresse l’amour mais qui le tue. Cette main qui aime et qui sème la haine. Ces cinq doigts dressés tels des soldats protègent les lignes imparfaites qui détiennent notre histoire. Voici ma vision de la femme. Nous représentons une superbe palette de contradictions, de complexités mais avec tant d’amour.

Tchewôlô : Selon vous, quelles sont les valeurs qu’une femme ne doit jamais perdre ?

Prudence MAIDOU : Pour moi une femme ne doit jamais perdre les valeurs telles que L’amour et la responsabilité de l’autre, car nous donnons la vie.

Tchewôlô : Vous évoluez dans le domaine du cinéma et de l’art du spectacle, quelles sont les difficultés qu’une femme dans ce domaine peut rencontrer ?

Prudence MAIDOU : Les difficultés, disons que si un réalisateur ou un producteur te fait des avances qui généralement finissent par un harcèlement moral et ou physique, si tu refuses c’est sûr que le rôle ou le poste tu l’auras pas. Nous avons pu voir différents cas dans le monde, l’année dernière. L’affaire WEISTEIN a permit à beaucoup de femmes de prendre la parole sur le sujet.

Vous pouvez lire cet article pour en savoir plus sur l’affaire WEISTEIN

Tchewôlô : Quel est le quotidien de Prudence, une journée de travail ?

Prudence MAIDOU : Je me lève généralement vers 6h du matin. Je commence la journée en faisant un jogging, histoire de canaliser mon énergie sur les choses à réaliser dans la journée puis un petit déjeuner en famille. En parallèle à mon métier de comédienne, je suis directrice artistique et metteur en scène pour l’agence « Fais-moi Rêver ». Quand je ne tourne pas j’écris des spectacles, des scénarios, des fiches personnelles pour des coachings de comédiens etc… En ce moment, je me consacre à la comédie musicale AFRICAN CABARET qui fait son retour cette année et j’écris tous les mois des spectacles pour l’Hôtel Ivoire. Mes journées de travail restent un plaisir, j’ai de la chance de faire de ma passion, mon métier.

Tchewôlô : Quelle est la vision de Prudence pour la gente féminine Africaine ?

Prudence MAIDOU : Je suis juste impressionnée par l’énergie et la force des femmes en Afrique précisément les plus jeunes. Arrivée en CI j’ai commencé à suivre quelques blogueuses et influenceuses, l’évolution de leurs carrières à l’échelle mondiale est louable. Et si je devais citer une particulièrement, ce serait Akissi DELTA la productrice et scénariste de la série à succès « Ma famille ». Nous avons beaucoup à apprendre de cette femme.

Tchewôlô : Féministe ou pas ? Pourquoi ?

Prudence MAIDOU : Si être féministe c’est se battre pour l’égalité entre l’homme et la femme dans le travail alors oui je le suis.

Tchewôlô : L’autonomisation de la femme africaine, vous y croyez ?

Prudence MAIDOU : Oui fermement !

Tchewôlô : Quelle serait la chose à faire pour qu’elle soit autonome ?

Prudence MAIDOU : La femme africaine veut être autonome et elle se bat depuis toujours pour l’être. J’aime souvent donner l’exemple des Nanas Benz, ces femmes issues de familles modestes qui ont su, par la commercialisation du pagne, gagner une importante place dans le milieu politique et économique de leurs pays. Le problème d’autonomisation de la femme africaine reste tout d’abord culturel. On entend souvent dans l’éducation africaine que « la femme doit trouver un homme pour s’occuper d’elle et créer une famille ». Certains maris iront jusqu’à interdire à leurs femmes d’exercer une activité professionnelle mais c’est aussi à la femme de se défaire de cette éducation. J’ai justement le sentiment que le nombre de femmes entrepreneuses grimpe chaque année, de même que dans le monde politique, où elles sont toujours plus nombreuses.

Tchewôlô : Égalité homme femme, mythe ou réalité ?

Prudence MAIDOU : Pour moi, c’est un mythe!

Photo: Avec l’aimable autorisation de Prudence Maidou

Tchewôlô : (Rire) Un Message À Toutes Les Femmes Africaines.

Prudence MAIDOU : « STOP AUX PRODUITS ÉCLAIRCISSANTS », nous fabriquons les Hommes de demain.

TchewôlôMerci à vous pour votre disponibilité, nous vous souhaitons le meilleur dans vos entreprises.

Prudence MAIDOU : Je vous en prie. Du courage à vous pour la suite.

Rdv sur Africiné pour voir sa biographie: https://www.africine.org/?menu=fiche&no=27535

 

Tchewôlô, femme noire, femme du monde parlons d’elles

 

 


Femme à la une: La coach de vie!!!

Parce qu’elles sont fortes mais elles ne le savent pas.

Parce qu’elles sont courageuses mais qu’elles ne s’en doutent pas.

Parce qu’elles sont puissantes mais elles ne sont pas conscientes de leur pouvoir.

Il est temps pour la femme de prendre conscience de ce qu’elle vaut et de ce qu’elle peut.

 

Coach de vie

 

Discipline, détermination et sacrifice, voici les maîtres mots qui qualifient celle qui fait l’objet de cet article.

Marie FADIGA, coach de vie, femme vaillante qui a décidé de se mettre au service de son semblable, conseillère, elle œuvre pour le bien être de ceux qui la consultent. Avec Marie FADIGA chaque cas est un défi à relever, un challenge, une aide, une renaissance.

Nous l’avons reçue, au terme de cette lecture vous saurez qui elle est et quel est son combat !

Tchewôlô : Bonjour Coach Marie FADIGA, Merci de nous accorder cet entretien dans le cadre du mois de la femme.

Marie FADIGA : Je vous en prie, merci à vous pour le choix sur ma personne.

Tchewôlô : Dites-nous, pour vous, qui est femme ?

Marie FADIGA : Au-delà d’être un être humain de sexe féminin : la femme, il est important pour moi de mentionner ceci, est constitué d’un corps, d’une âme et d’un esprit (elle est donc à ce niveau égale à l’homme) la femme pense, réfléchit, apprend, comprend, aspire à être …(elle peut tout faire et tout devenir) ,elle rit s’attriste et s’inquiète, elle peut être blessé elle est un être sensible qui a besoin ( diffèrent de vouloir) d’être aimé, valorisé et de se sentir en sécurité… mais différente dans sa fonction car à l’origine de la société. Elle regorge d’un potentiel énorme, elle est créative, a un œil pour le détail, des capacités innées pour créer, gérer et organiser, elle est capable de supporter la pression à une grande échelle même si elle est parfois réduite a peu. Le monde ira beaucoup mieux lorsque la femme saura qui elle est et ce qu’elle a comme potentiel.

Tchewôlô : Belle description. Merci. Alors Vous êtes coach de vie, expliquez-nous en quoi cela consiste?

Marie. F : Mon rôle est d’accompagner mes clients dans un quelconque changement mais il se doit d’être désiré, aider mes clients à mieux se connaitre et travailler à devenir la personne qu’ils aspirent être. Mon rôle est d’écouter et d’emmener le client à se poser les bonnes questions qui lui permettront d’améliorer sa vie, identifier ses objectifs et par la suite mettre sur pieds des stratégies pour les atteindre tout en l’encourageant et a l’assister lorsqu’il fait face à des obstacles.

Tchewôlô : Pourquoi ce choix ?

Marie. F : C’est en cherchant à me comprendre que j’ai découvert que j’avais un énorme potentiel enfouie en moi, chose que j’ignorais totalement et que je n’aurais pu soupçonner et je suppose que lorsque tu te comprends vraiment tu finis par comprendre les autres et je me suis alors rendu compte que beaucoup de personnes aujourd’hui n’utilisent pas tout leur potentiel, ne vivent pas la vie qu’ils doivent vivre n’étant tout simplement pas conscient de leur potentiel inné.

Tchewôlô : Quelles sont les atouts et les inconvénients liés à ce boulot ?

Marie. F : Les atouts, pour ma part le coaching est une carrière qui pendant que tu travail sur les autres te permet d’apprendre plus sur ta propre personne tout en continuant à t’améliorer de façon personnel donc à te développer tout en aidant les autres, ce qui est une très bonne thérapie.

*Les inconvénients: Les clients viennent vers un coach pensant que le coach doit faire tout le travail alors que le changement commence à partir d’une décision personnel et par la suite  la volonté à voir se changement s’opérer au travers d’actions, de détermination et de discipline.

Tchewôlô : Parlons de la femme africaine à présent, Quels sont selon vous les atouts qu’elle possède ?

Marie F : Je dirais ce qu’elles possédaient et qu’elles ont sans nuls doutes perdues. Je dirais encore ce que nous possédions et que nous avons sans nuls doutes perdues. Pour moi se sont nos valeurs par conséquents notre Identité, sans valeurs à quoi nous serviront nos atouts?!

Tchewôlô : Nous avons donc à vous entendre perdu nos valeurs, alors à ce stade peut-elle aspirer à être autonome ?  Si oui de quelle manière ?

Marie F : Elle peut être autonome bien sûr et je dirais que selon la définition de ce mot la femme africaine a toujours été autonome mais est-ce toujours le cas? Avant de parler d’autonomisation, la femme africaine a surtout besoin de travailler à retrouver tout d’abord ses valeurs et son identité, la femme africaine aujourd’hui se contente d’utiliser ses atouts physiques pour y arriver au lieu d’utiliser son potentiel. L’autonomie c’est la capacité de réaliser des choses par soi-même, développer son potentiel, être indépendante mais cependant tout en connaissant notre fonction et ces limites. L’autonomisation ne doit pas être un prétexte pour les femmes de brandir une égalité des sexes. Nous sommes avec les hommes dans un partenariat un duo et non un duel… chacun se doit de connaitre sa place reconnaitre le travail et potentiel de l’autre afin que nous puissions réellement bâtir.

Marie en plein tournage

Tchewôlô : Vous recevez beaucoup de femme dans vos séances de coaching ? Pourquoi selon vous ?

Marie F : Les femmes sont beaucoup plus conscientes et confortables à partager leurs émotions, leurs peurs, leurs inquiétudes, elles sont habituées à être vue et perçue comme des êtres faibles et sont donc plus en proie à se confier. Le fait que je suis également une femme leur donne de pouvoir s’identifier à moi.

Tchewôlô : L’égalité femme – homme, mythe ou réalité ?

Marie F : Égaux oui mais différents. Égaux  en tant qu’être humain, nous avons les même droits, les mêmes capacités intellectuelle, émotionnelle et  spirituelle mais différents dans notre fonction et nous les femmes devrions célébrer cette différence au lieu de vouloir s’arracher une quelconque égalité avec les hommes. Mes besoins sont différents, ma perception des choses est différente. Je ne suis pas un homme, je suis une femme.

Tchewôlô : Vous êtes une femme, quel est donc le quotidien de Marie FADIGA?

Marie F : Mon quotidien… humm !!! depuis un certain temps sinon depuis ma venue en Côte d’Ivoire, je dirais pleine de surprises, je maitrise alors très peu mon quotidien. Je suis encore en phase d’adaptation à comprendre comment les choses fonctionnent, comment  les gens fonctionnent. Ici les gens sont Chap Chap (comme ils le disent, « pressés »), il faut donc être réactif. Je suis encore choquée du faite qu’ici les gens débarquent chez toi sans forcément appeler (rire), et là il faut souvent être passif, zen prendre les choses simplement. Alors je dirais que mon quotidien, c’est grandir chaque jour un peu plus, apprendre chaque jour une chose nouvelle, c’est beaucoup de tolérance, de patience et de fair-play et d’occasionnel mal de tête. C’est pourquoi, je veille à débuter et à finir ma journée en prière et méditation. Ça forge.

Tchewôlô : (Rire), vous allez vous y habituer très vite vue votre réactivité. Alors un message à l’endroit de toutes les femmes africaines qui nous lisent.

Marie F : Réveillons-nous ! Prenons le temps de nous regarder dans un miroir et regardons à ce que nous sommes devenues, toutes ces choses qui se disent à notre endroit, est-ce vraiment nous? Les actions, réactions, attitudes, la manière de se vêtir de se tenir et même de s’exprimer. Sommes-nous toujours des femmes? Femmes nous étions autrefois respecter, honorer, valoriser ; Valiser par nos hommes et honorer par nos filles, nous avions une identité qui faisait de nous des femmes vertueuses mais malheureusement à vouloir trop ressembler aux autres nous ne savons plus qui nous sommes. Réveillons-nous avant que nous ne nous perdions complètement. Redressons nos foyers, nos maisons, nos communautés et notre nation car nous en sommes plus que capable.

A la recherche de l’inspiration!

Tchewôlô : Un appel qui on espère sera entendu par toutes ces femmes. Merci à vous Marie FADIGA, nous vous remercions pour cet entretien riche en conseil et en éveil de conscience.

Marie FADIGA : c’est moi qui vous remercie pour cette belle lucarne que vous m’offrez pour m’exprimer.

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Tchewôlô, femme noire, femme du monde parlons d’elles