8 mars 2020

Femmes à la une : les pépites de Tchewolo

La jeunesse n’est pas éternelle, c’est dans cette étape de la vie que nous nous construisons, l’étape de tous les défis. La jeune fille dans cette étape a elle aussi d’énormes défis à relever, elle doit être battante, charismatique, intelligente, courageuse, objective, confiante.

Pour ce mois de mars, mois de la femme, nous avons décidé de mettre la lumière sur quatre jeunes demoiselles qui ont marqué notre admiration. « Une pour toutes, toutes pour une » est notre credo pour cette année 2020. Ensemble nous sommes fortes, ensemble nous pouvons déplacer des montagnes et faire bousculer les choses en notre faveur.

Elles sont styliste, mannequin, actrice et photographe. Elles ont décidé de répondre à nos questions et de nous parler de leur expérience. Ensemble découvrons ces visages connus ou pas, mais des pépites à suivre.

Lucie Gomba

Lucie Gomba, jeune entrepreneure, motivée à bloc pour atteindre ses objectifs, elle se définit comme une personne très joviale, très active, travailleuse, altruiste mais aussi colérique. Pour elle, il est impossible d’imaginer un monde sans femme. La femme est un être indispensable à l’humanité. « La femme c’est la beauté, la douceur, le courage, bref la femme c’est la vie. »

A la question concernant la solidarité féminine, Lucie, nous répond par l’affirmative. « Oui, les femmes se doivent d’être solidaire entre elles, s’entraider afin de faire évoluer les unes et les autres dans leurs domaines respectifs. S’apporter du soutien durant les moments conflictuels que nous pouvons rencontrer. »

Son arrivée dans la mode en qualité de styliste a été fait par un pur hasard ; étant employée dans une compagnie de téléphonie mobile, elle voulait mener une activité annexe afin d’arrondir ses fins de mois car elle ne voulait pas dépendre uniquement de son salaire. Elle a donc commencé à vendre des chemises pour hommes à ses collègues et amis, puis des robes.

« Il faut avouer que l’appétit vient en mangeant. Au fur et à mesure une réelle passion est née pour la mode et j’ai commencé à m’investir entièrement dans le stylisme. Aujourd’hui j’ai mon atelier, ma marque de vêtement et des employés. Mes tenues sont bien pensées, élégantes et très classes. Elles ont cette petite touche de créativité qui fait toute la différence. On ne passe pas inaperçue dans une tenue Kwiyiah (rires). »  Sa motivation unique, c’est son père. « Je lui dois tout dans cette vie. »

Comme dans chaque métier, il y a des hauts et des bas, des bons jours et des mauvais jours. Elle nous confie sa fierté lorsque Fée Clochette, une maquilleuse professionnelle et chroniqueuse sur Canal+ de l’émission Cœur de femme, a porté l’une de ses combinaisons et l’a postée sur sa page Facebook en faisant l’éloge de sa marque. Cela a vraiment créé quelque chose d’assez magique en elle. Et il y a ce jour où une cliente l’a menacé de salir le nom de sa marque sur les réseaux sociaux mais qui heureusement cela n’a pas eu lieu. Mais elle garde un mauvais souvenir de cette histoire.

« Soyez indépendantes ! Il n’y a aucun bonheur sans indépendance. Sachez compter sur vous-même et non sur un homme. »

Lucie Gomba

Nous sommes allés à la rencontre de Nambene Ouattara, jeune diplômée d’une maîtrise en communication, option journalisme.  Entrepreneure dans le domaine de la communication digitale mais aussi photographe et camérawoman, elle nous parle de sa passion pour la photographie. La jeune photographe définit la femme comme un être fantastique qui tient le monde en donnant naissance mais qui arrive à concurrencer les hommes sur le plan du travail. Pour elle la solidarité entre les femmes doit être primordiale. « Si les femmes veulent être fortes et dominer le monde, il faut qu’elles se mettent ensemble pour un monde meilleur. Comme on le dit, c’est ensemble qu’on arrive à aller loin. »

Nambene OUATTARA

Elle se définit comme étant une jeune fille rigoureuse, déterminée, infatigable, persévérante, et surtout croyante dans tout ce qu’elle entreprend.  Son amour pour la photo est venu avec le temps. « J’étais tout le temps accompagnée par des amis photographes et, de fil en aiguille, j’ai aimé le métier et aujourd’hui c’est le métier que je fais et que j’adore. Avec la photographie, j’arrive à transmettre, à m’exprimer.  C’est aussi une forme de communication. »

L’amour du métier l’inspire mais surtout la rage de convaincre le monde. Face aux enfants, elle déborde de créativité. Avec eux dit-elle : « la photographie est beaucoup plus naturelle. Ils inspirent l’innocence, l’amour et beaucoup d’espoir. Enfin je suis nostalgique quand je prends les images de ces enfants. »

Pour ce qui concerne les difficultés dans ce métier, elle évoque l’obtention d’un appareil photo. « Il faut dire que ce matériel est extrêmement coûteux. Les gens ne nous prennent pas au sérieux parce que pour eux ce n’est pas un métier et lorsqu’ils t’appellent pour des shootings et que tu donnes le prix de ta prestation, on trouve que tu es trop cher.  Pourtant ce qu’ils ignorent, c’est qu’il y a tout un tas de boulot à faire après une prise de vue. »

Nos parents ne comprennent pas souvent nos choix, ils préfèrent qu’on joue la sécurité. Nambene n’a pas échappée à cette règle. Elle nous confesse après un sourire, que ses parents n’ont jamais accepté qu’elle soit photographe.  » Pour eux, je suis une femme et ce métier est fait pour les hommes. Et le pire c’est qu’ils ne peuvent pas comprendre qu’avec tous les diplômes que j’ai obtenus, je ne suis pas assise dans un bureau. Pour mes parents, c’est un métier qui n’a pas de profit. Mais aujourd’hui, ils ont compris car grâce à la photographie, je suis camérawoman d’un ministre et ils sont fiers de moi. Je suis très heureuse d’avoir embrassé ce métier. » 

« La femme n’est pas un sexe faible, elle peut accomplir tout ce qu’un homme arrive à réaliser. Elle a les mêmes capacités et les mêmes objectifs qu’un homme a pour convaincre le monde. Il faut toujours réaliser son rêve quel que soit les obstacles qui vont se présenter à vous, et garder à l’esprit que nous sommes fortes et resterons toujours forte pour un monde rempli de défit ».

Nambene Ouattara

Vous l’avez certainement vue sur votre petit écran, cette jeune et belle actrice ivoirienne au teint d’ébène, étudiante en théâtre à l’INSAAC : Marie-Josée Nene. Un peu réservée, elle a du caractère car elle sait ce qu’elle veut. Elle a confiance en reste fidèle à ses principes.

Marie-Josée Nene

Pour Marie-Josée, la femme c’est d’abord la féminité : « C’est une mère, de la douceur, la tendresse. En gros la femme est une boussole. » Pour elle, il est possible d’avoir un monde avec des femmes solidaires, les unes envers les autres. « Être une femme, n’est pas du tout facile dans la société, se faire respecter, être écoutée quand tout va mal… Mais si elle sait qu’elle peut compter sur une autre pour l’épauler, elle devient plus positive et plus optimiste. »

La curiosité l’a amenée au cinéma, où est ensuite née une passion pour ce métier. Elle se dit prête à incarner tout type de rôle. « Je me donne pas de limites dans le choix des rôles, peu importe le personnage qu’on me propose je me mets dans les conditions pour accomplir ma mission. Ce qui est passionnant dans ce milieu c’est de pouvoir incarner tous les personnages de la vie – médecin, président, pilote, chauffeur, voleur, etc. »

En sa qualité d’actrice, elle se définit comme une jeune fille disciplinée, bosseuse et humble, ce qui est d’ailleurs très important pour évoluer dans le milieu.

Sa plus belle expérience, c’est d’avoir participer au projet Invisibles, la série qui l’a révélée. Elle y incarnait le rôle d’une jeune fille battante, qui devait travailler pour soutenir sa famille et faire face à toutes les atrocités de la vie.

« Ce qui me motive dans la vie c’est ma famille, mon passé et ma volonté de réussir et atteindre mes objectifs. »

Josée Nene

Cette pépite c’est Chantal Reine Kadjo, vous avez certainement vu ce visage quelque part sur des panneaux publicitaires à Abidjan mais aussi dans la sous-région ou encore dans la publicité à la télé. Titulaire d’un master 2 en création et management en cinéma et audiovisuel, mannequin, modèle, actrice, elle est aussi directrice générale de Precis’k Label, une vraie businesswoman. Elle se définit comme étant une fille de nature réservée, discrète mais les autres la qualifient de fausse timide.

Shoot by Evrad GUIE
Chantal Reine Kadjo

Sa définition de la femme est toute simple : « La femme c’est LA VIE. La douceur incarnée, la plénitude et le bien-être. La femme c’est l’amour et l’incarnation du courage. »

Pour ce qui est de la solidarité entre femmes, Reine nous dit que c’est possible. « Chaque femme est plutôt douce et affective alors par humanité, aucune femme ne pourrait voir une personne souffrir sans réagir. »

Passionnée par la mode, elle a commencé par se faire recruter dans une agence, puis c’est inscrire au concours Miss Côte d’Ivoire à Daoukro où elle a fini par être admise à la finale en 2014. Après le concours, elle a recommencé à participer à de nombreux castings puis la patience et le travail ont fini par payer et aujourd’hui elle vit son rêve.

« Ce qui me caractérise, c’est mon courage, ma douceur, ma rage de vaincre, mon travail et ma piété »

 Également actrice de cinéma, elle nous confie comment elle vit cette seconde passion.

« Je suis toujours très enthousiaste à l’idée de tourner parce que incarner différents personnages qui n’ont rien à voir avec ma personnalité, C’est des défis que je relève à chaque fois. »

Dans chaque domaine, il y a toujours des difficultés, pour elle le plus dur dans le métier de mannequin, c’est d’affronter le regard des autres, la peur de trébucher en défilant, la peur de ne pas donner le résultat recherché par le client. Mais elle a sa méthode pour gérer tout ça et pour démarrer une journée de shooting.

« Il faut toujours être fraîche donc déjà je prépare mon esprit de sorte à être moins épuisée les jours d’avant.  Le jour J, je me lève de bon matin, je fais ma prière, je prends une bonne douche froide et je me rends sur le lieu de tournage. Je suis passionnée et j’aime ce métier. Les expériences heureuses, j’en ai tellement eu que j’aurai du mal à toutes les énumérer.  D’ailleurs, j’en profite pour faire un coucou à toutes ces âmes vaillantes qui me font confiance et me donnent toujours ces grandes opportunités. Concernant les expériences malheureuses, je dirai non parce que « À quelque chose malheur est bon », c’est motivant ! »

« À toutes ces filles qui veulent se lancer dans la mode, je leur dirai : patience, courage et détermination. Vous pouvez y arriver ! Trouvez juste une bonne agence et allez très souvent vous-même à l’information… Par contre, faites attention aux travers du milieu de la mode. Bonne chance mesdames !« 

Chantal Reine Kadjo

Tchewôlô, femme noire, femme du monde, parlons d’elles !!!

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Commentaires

vital female fifty
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Les entreprises doivent faire de la relation client une priorite, car au final, tous les efforts doivent etre faits pour que le client consomme et achete