LUTTES SÉNÉGALAISE L’ENVERS DU DÉCOR

Article : LUTTES SÉNÉGALAISE L’ENVERS DU DÉCOR
Crédit: Pierre-Yves Beaudouin/ Creative commons attribution-share alike 3.0
16 février 2024

LUTTES SÉNÉGALAISE L’ENVERS DU DÉCOR

La lutte sénégalaise est bien plus qu’un simple sport au Sénégal. Profondément enracinée dans la culture et l’histoire du pays, elle est considérée comme un patrimoine national, un symbole de force et de courage. Malgré la reconnaissance des grands champions, de nombreux lutteurs luttent pour leur subsistance financière. Ils sont vénérés comme des héros dans leur communauté, défendant et représentant leur peuple à travers leur lutte.

Les défis financiers des lutteurs sénégalais : entre patrimoine national et précarité économique

Malgré cette reconnaissance culturelle, de nombreux lutteurs sont confrontés à des difficultés financières alarmantes. Le volant économique de la lutte sénégalaise est déséquilibré, avec une poignée de lutteurs profitant d’énormes gains tel est l’exemple d’EUMEU Sene surnommé le roi des arènes qui a touché 150 millions de francs CFA lors de son dernier match soit 208 années de travail pour un Sénégalais au salaire moyen ; tandis que la majorité lutte pour joindre les deux bouts.

Lutte_sénégalaise_Bercy_2013_-_Mame_Balla-Pape_Mor_Lô_ / Pierre-Yves Beaudouin via Wikicommons

Le manque de soutien financier de l’État expose les lutteurs sénégalais à une précarité économique importante. Contrairement à d’autres pays, ils ont peu accès à des programmes de formation, à des soins médicaux adéquats et à un soutien financier pour leur carrière sportive. Cette situation les contraint à lutter pour leurs besoins de base, les poussant parfois à abandonner leur passion ou à s’enfoncer dans la pauvreté et la dette.

Lutte_sénégalaise_Bercy_2013_-_Baboye-Bombardier_-_23 /
Pierre Yves Beaudouin
via Wikicommons

Après de nombreuse réclamation auprès de l’États en mai 2023, une action étatique a été menée avec un fonds de garantie de 500 millions de francs CFA pour sécuriser les promoteurs et la mise en place d’une mutuelle pour les lutteurs. Mais cela reste toujours insuffisant.

Il est temps d’agir pour garantir que les lutteurs sénégalais puissent vivre dignement de leur art et continuer à inspirer les générations futures.

Par Péniel, culture lover pour IBHM

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