Les Jeux de la Francophonie : Naissance et Objectif

Article : Les Jeux de la Francophonie : Naissance et Objectif
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21 février 2024

Les Jeux de la Francophonie : Naissance et Objectif

En 1987, les chefs d’États et de gouvernements de l’OIF entérinent la décision de créer les
Jeux de la Francophonie. Le concept assez novateur puisqu’il associera compétitions sportives et concours culturels. Deux ans plus tard, en 1989 auront lieu les premiers Jeux de la Francophonie à Casablanca et Rabat au Maroc, réunissant près de 900 athlètes et 600 artistes de 39 délégations. Depuis lors, tous les quatre ans, les Jeux regroupent plus de 3000 jeunes, issus d’une quarantaine de pays parmi les 88 États et Gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La francophonie, ce sont tout d’abord des femmes et des hommes qui partagent une langue
commune, le français. Le dernier rapport en date de l’Observatoire de la langue française,
publié en 2018, estime leur nombre à 321 millions de locuteurs, répartis sur les cinq
continents. Ces jeux sont permettent donc :

  • la promotion de la langue française et des cultures francophones ;
  • le rapprochement des États et Gouvernements de la Francophonie ;
    la participation aux mouvements de paix et de développement, en contribuant à la solidarité
    internationale, dans le respect de l’égalité entre les genres ;
  • l’émergence de jeunes talents, à la fois pour lancer les artistes francophones sur la scène
    internationale et pour repérer les talents sportifs afin d’assurer une « relève sportive
    francophone » en vue d’autres grands évènements sportifs.
Logo jeux de la francophonie

Sports africains aux jeux de la francophonie :
Les jeux de la francophonie présente une multitude de disciplines reparties entre disciplines
sportives et disciplines culturelles. A eux deux, ce sont 14 disciplines titulaires comportant
49 propositions de choix élargis. Parmi cette multitude de sport, 02 ne manque pas de
captiver notre attention à savoir la lutte africaine, assez connue et le N’zango, sport
traditionnel congolais pas officiellement reconnue comme un des jeux de la francophonie
mais qui était toutefois en démonstration aux IXeme Jeux de la francophonie.
En effet ce deux sport ont tous deux quelque chose en commun, c’est d’être d’origine
africaine.

Nzango ou la danse du Pied

Histoire de deux pratiques sportives emblématique de la culture africaine :
*Le N’zango
le N’zango, un jeu de pied traditionnel pratiqué principalement par les femmes en
République Démocratique du Congo (RDC) et en République du Congo, est bien plus
qu’unsimple divertissement. Profondément enraciné dans la culture et l’histoire de ces
régionsd’Afrique centrale, le N’zango est à la fois un moyen d’expression artistique, un
exercicephysique et un lien social.
Le terme « N’zango » trouve ses origines dans les langues locales de ces pays. Bien que
lesdétails précis de ses origines restent parfois obscurs, il est largement accepté que le jeu
est ancré dans les coutumes et les traditions des communautés locales depuis des générations.
Il se joue généralement avec des femmes au rythme de chant et de danse .
Cesmouvements peuvent inclure des pas de danse, des sauts, des pirouettes et des
gestesgracieux, créant ainsi un spectacle visuellement captivant.Outre son aspect ludique,
le N’zango revêt une importance sociale et culturelle significative.
Il offre aux femmes un espace pour se réunir, échanger des nouvelles, renforcer les
lienscommunautaires et transmettre les traditions aux générations futures. En tant que
formed’expression artistique, le N’zango permet également aux participantes de célébrer
leur identité culturelle et de s’exprimer librement à travers le mouvement et la musique.
Bien qu’ayant évolué au fil du temps pour s’adapter aux changements sociaux etculturels, il
reste ancré dans la vie quotidienne des communautés où il est pratiqué.
Cependant, malgré sa popularité continue, le N’zango est confronté à des défis
persistants,notamment la concurrence croissante des formes de divertissement modernes et
l’urbanisation rapide de nombreuses régions d’Afrique centrale. Pourtant, de
nombreusesinitiatives visent à préserver et à promouvoir cette forme unique de jeu
traditionnel, reconnaissant son importance pour le patrimoine culturel de la région d’où son
inscription entant que discipline sportive au jeu de la francophonie de 2023 a Brazzaville.
En somme, le N’zango incarne la richesse et la diversité des traditions culturelles de
l’Afrique centrale. En tant que jeu de pied pratiqué principalement par les femmes, il
témoigne de la force et de la résilience des communautés locales, tout en offrant un espace
précieux pour la créativité, la camaraderie et la célébration de l’identité culturelle.

La lutte Sénégalaise

*La lutte africaine

  • la lutte africaine est un sport traditionnel emblématique d’Afrique originaire du Sénégal,
    dépassant largement lecadre de la simple compétition sportive pour devenir un véritable
    phénomène culturel et social ancré dans l’identité nationale du pays. En combinant des éléments de tradition, derituel et de compétition physique, la lutte sénégalaise occupe une place centrale dans la vie des Sénégalais, tant sur le plan sportif que culturel.
    Les origines de la lutte sénégalaise remontent à plusieurs siècles, avec des
    racines profondes dans les traditions guerrières des peuples de la région. Autrefois utilisée
    comme moyen de résoudre les conflits et de maintenir la paix entre les communautés, la lutte est devenue un rituel célébrant la force, la bravoure et l’endurance. Elle se distingue par ses règles uniques et ses techniques variées. Les lutteurs, appelés « lamb » en wolof, s’affrontent dans un combat rythmé par des mouvements spectaculaires et des prises acrobatiques. Le but est de faire tomber son adversaire au sol, soit en le projetant à terre, soit en le poussant hors du cercle de combat. La lutte sénégalaise se caractérise également par l’utilisation de prises et de mouvements symboliques hérités de la tradition. Au-delà de son aspect sportif, la lutte sénégalaise revêt une grande importance sociale et économique. Les lutteurs sont vénérés comme des héros nationaux et des modèles pour la jeunesse sénégalaise. Les compétitions de lutte attirent des foules immenses et sont souvent accompagnées de cérémonies festives, de danses et de chants traditionnels.
    De plus, elle offre des opportunités économiques aux lutteurs talentueux, qui peuvent gagner leur vie grâce aux prix en argent, aux contrats de sponsoring et aux droits
    de diffusion. Au fil des ans, elle a connu une évolution significative, passant d’une
    pratique traditionnelle à un sport professionnel organisé. Des arènes modernes ont
    été construites à travers les pays pour accueillir des compétitions de lutte de grande
    envergure, souvent retransmises à la télévision nationale et internationale. En outre, la
    popularité de la lutte sénégalaise s’étend au-delà des frontières du Sénégal, attirant un public international et suscitant l’intérêt des médias et des investisseurs d’où sa présence aux jeux de la francophonie.

L’Afrique est un continent riche en traditions et en cultures. Parmi les trésors qui forgent son
identité, les sports traditionnels africains occupent une place spéciale. Ces activités
ludiques, empreintes de valeurs ancestrales, sont le reflet de la diversité culturelle et du
patrimoine vivant du continent. Le N’zango et la lutte africaine ne sont deux sports parmi tant
d’autres chargés d’histoire et véhiculant des messages au travers de leur pratique qui sont
présents aux jeux de la francophonie

Par Aline DEMBELE, culture lover pour IBHM

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